Le président américain Barack Obama a recommandé mercredi aux Européens d'accélérer la diversification de leurs sources d'approvisionnements afin de réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
"Plusieurs pays européens sont plus dépendants que d'autres de l'énergie achetée en Russie", ce qui pose problème au moment d'adopter des sanctions dans le cadre de la crise actuelle à Moscou, a souligné M. Obama au cours de la conférence de presse organisée au terme d'un sommet UE/Etats-Unis.
"Cette situation montre la nécessité pour l'Europe de chercher comment elle peut diversifier encore plus ses sources d'énergie", a-t-il insisté.
"Les Etats-Unis ont la chance d'avoir pu développer des sources d'énergies additionnelles et nous avons autorisé l'exportation d'autant de gaz naturel que l'Europe peut en avoir besoin, mais cela se fera via le marché mondial sur lequel cette énergie est vendue", a averti M. Obama.
L'Union européenne a acheté 133 milliards de mètres cubes de gaz à la Russie en 2013, soit un quart de sa consommation, selon les données publiées par la société russe Gazprom.
La majeure partie de ces achats --85 milliards de mètres cubes-- arrive via l'Ukraine. Le reste des achats de gaz à la Russie est acheminé par les gazoducs Nord Stream, Yamal et Blue Stream, qui contournent tous l'Ukraine.
Les Européens achètent également du pétrole à la Russie.
Ils ont annoncé lors de leur dernier sommet leur volonté de réduire leur forte dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Un plan d'action a été demandé à la Commission européenne pour leur prochain sommet en juin. Ils peuvent se tourner vers la Norvège et l'Algérie, mais ils perdront le bénéfice des prix avantageux consentis par Gazprom.
L'Union européenne dépense chaque année 400 milliards d'euros pour ses achats d'énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), selon les chiffres cités par la commissaire au Climat Connie Hedegaard.