Des représentants du syndicat américain United Auto Workers (UAW) et de plusieurs syndicats français (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC) ont prévu de manifester mardi devant le siège de Renault (PA:RENA) pour "interpeller Carlos Ghosn sur les pratiques antisyndicales de l’alliance Renault-Nissan aux Etats-Unis", selon un communiqué.
Cette action vise à mettre en lumière la lutte menée depuis plusieurs années par l'UAW pour implanter une section syndicale dans l’usine Nissan (T:7201) de Canton, située dans l'Etat américain du Mississippi.
L'UAW fait état de "nombreuses pressions exercées par la direction" de cette usine de 5.000 salariés afin "de contraindre les salariés à renoncer à l'implantation syndicale sur le site, qui nécessite le soutien de 30 % des salariés".
Selon les organisateurs, 40 à 50 représentants syndicaux doivent prendre part au rassemblement, à partir de 7H45 devant le siège du groupe à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) où se tiendra un comité de groupe en début de matinée.
Dans une réponse écrite transmise à l'AFP, Nissan affirme que "dans chaque pays où Nissan est présent, Nissan respecte à la fois la loi et l'esprit de la loi. Nissan respecte les législations du travail et travaille également à ce que tous les employés soient au fait de ces lois, comprennent leurs droits, puissent exprimer librement leur opinion et élire des représentants comme ils le souhaitent".
"La décision de se joindre ou non à un syndicat est entièrement la décision des employés. Nissan soutient leur droit à choisir des représentants, comme le droit de se représenter eux-mêmes", ajoute l'entreprise.
Une trentaine de parlementaires français, dont Cécile Duflot et Noël Mamère (EELV), ou encore les socialistes Bruno Le Roux et Vincent Peillon, ont écrit le 8 juin au président de l’Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, en souhaitant que "le dialogue social cesse d'être entravé dans les plus brefs délais" à l'usine de Canton.