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La Grèce évite la faillite avec une réduction de dette historique

Publié le 09/03/2012 07:55
Mis à jour le 10/03/2012 12:05

La Grèce a évité la faillite en obtenant vendredi un accord de ses créanciers privés pour participer à la plus grosse opération de réduction de dette de l'histoire et un feu vert de ses partenaires de la zone euro pour lui verser une aide de 130 milliards d'euros.

Cette annonce a déclenché une vague de réactions enthousiastes au sein de la zone euro, engluée depuis plus de deux ans dans la crise de la dette.

Son tout nouveau président, fraîchement reconduit, Herman Van Rompuy, a estimé que "le tournant dans la crise est atteint". "Nous allons vers une mer plus calme", a-t-il affirmé.

Le président français Nicolas Sarkozy a jugé que "la page de la crise financière est en train de se tourner" tandis que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s'est voulu plus prudent. "Nous ne sommes pas sortis d'affaire, mais nous avons fait un grand pas important", a-t-il déclaré devant la presse.

Conséquence directe: le Fonds monétaire international a annoncé qu'il comptait participer au nouveau plan de financement promis à la Grèce. Après avoir consulté les Etats membres de son conseil d'administration vendredi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué que le montant envisagé était de 28 milliards d'euros à verser sur quatre ans, soit plus que les 23 milliards envisagés jusqu'ici.

Au terme de neuf mois de négociations ardues, Athènes a finalement obtenu vendredi la garantie d'effacer au moins 100 milliards d'euros de dette envers le privé.

L'opération --la plus grosse de ce type jamais réalisée au monde-- doit permettre de considérablement alléger la dette du pays qui s'enfonce dans une profonde récession, le PIB ayant chuté de 7,5% sur un an au quatrième trimestre, selon des chiffres officiels publiés vendredi également.

En 2020, d'après les projections officielles, la dette souveraine grecque ne doit plus représenter que 120,5% du PIB contre plus de 160% actuellement, un taux jugé supportable par les créanciers, même s'il reste très élevé.

Au final, la Grèce a obtenu la participation de créanciers représentant 95,7% de la dette détenue par le secteur privé, laquelle se monte à 206 milliards d'euros sur un total de plus de 350 milliards.

Pour parvenir à un tel résultat, le gouvernement a dû se résoudre à déclencher des clauses imposant aux créanciers récalcitrants de se rallier à l'offre.

Cette décision a conduit Fitch à abaisser la note de la Grèce et à placer le pays en "défaut partiel" après l'annonce des résultats de l'échange de dette. La note du pays devrait être remontée une fois l'opération finalisée.

Elle a aussi incité l'ISDA, l'organisation professionnelle chargée des contrats d'assurance contre le risque de crédit (CDS, credit default swaps), à déterminer à l'unanimité qu'il s'agissait d'un "évènement de crédit" et que les investisseurs assurés pourraient donc être remboursés.

Ces assurances peuvent être déclenchées dès lors qu'un emprunteur dénonce le contrat qui encadre l'emprunt. L'ISDA a estimé que le recours aux "clauses d'action collectives", conçues pour contraindre les créanciers récalcitrants, faisait que la restructuration de dette n'était plus "volontaire".

Concrètement, l'échange des titres doit avoir lieu lundi pour les obligations de droit grec. Les détenteurs de titres non soumis au droit grec bénéficient d'un délai supplémentaire, jusqu'au 23 mars 08H00 GMT, pour apporter les plus de 7 milliards d'obligations qui manquent encore à l'appel.

En dépit de ces problèmes à régler, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a exprimé vendredi sa "gratitude" à l'égard de tous les créanciers de la Grèce "qui ont soutenu" le programme de réforme et d'ajustement du pays et "qui ont partagé les sacrifices du peuple dans son effort historique".

Il s'est félicité d'une participation "massive" à l'opération, qui constitue "un vote de confiance dans les perspectives de rétablissement de l'économie grecque" et la capacité de la zone euro à tourner la page de la crise du surendettement.

Fort de ces résultats, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a fait savoir que "les conditions" étaient "réunies" pour que les pays de la zone euro versent les aides promises à la Grèce en octobre, après une conférence téléphonique des ministres des Finances de ce forum.

Ce feu vert va permettre à Athènes de rembourser une échéance de 14,5 milliards d'euros d'ici le 20 mars et d'éviter une faillite désordonnée, aux conséquences imprévisibles.

Dans les faits, le versement des sommes va se faire en plusieurs étapes, mais la zone euro a déjà entamé le processus vendredi en débloquant 35,5 milliards d'euros d'aides pour les banques qui ont consenti à échanger leurs titres de dette, a indiqué M. Schäuble. Le reste du paquet --94,5 milliards d'euros sous forme de prêts essentiellement -- sera débloqué vraisemblablement la semaine prochaine.

Le FMI doit se réunir jeudi, et selon toute vraisemblance mettra à disposition de la Grèce une première tranche de son nouveau prêt.

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