Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé lundi que la croissance de l'économie russe s'élèverait "dans le meilleur des cas" à 2% en 2013, soit bien moins que les années précédentes, en raison de la mauvaise conjoncture internationale.
Vu le contexte international, "le ralentissement de l'économie dans notre pays semble assez naturel, ce qui n'est pas pour nous réjouir", a déclaré le chef du gouvernement, cité par les agences russes, lors d'une réunion consacrée aux investissements étrangers.
"Sur les huit premiers mois de l'année la croissance du PIB s'élève à 1,5% (par rapport à la même période un an plus tôt), contre 4,5% en 2012. On attend une croissance dans le meilleur des cas autour de 2%" sur l'année, a-t-il ajouté.
Le gouvernement, qui prévoyait une croissance de 3,6% au début de l'année, a revu son pronostic pour 2013 à deux reprises et attend désormais 1,8%, contre 3,4% en 2012 et 4,3% en 2011.
Un vice-ministre de l'Economie, Andreï Klepatch, a cependant jugé la semaine dernière cette prévision "optimiste", la "stagnation" de l'économie s'étant poursuivie cet été malgré les espoirs de reprise.
"Pour l'instant, nous observons peu de signaux positifs, nous restons en stagnation économique. La situation ne s'améliore pas", a confirmé lundi le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaev.
Il a estimé la croissance sur les neuf premiers mois de l'année à 1,5% par rapport aux neuf premiers mois de 2012.
Le ministre a mis en cause essentiellement la faiblesse des investissements, en baisse de 1,4% sur la même période.
Le Fonds monétaire international a revu fin septembre sa prévision à 1,5%.
Le gouvernement espère toujours un redémarrage en fin d'année et en 2014, assurant une croissance de 3% l'an prochain.
L'ancien ministre des Finances Alexeï Koudrine, très influent dans les milieux économiques, a aussi jugé pendant le week-end que le potentiel de croissance pour l'année prochaine était au mieux de 2%.