PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en légère baisse vendredi, toujours sous le coup des inquiétudes concernant le sort de la Grèce à deux jours de la tenue d'un référendum dans le pays susceptible de décider de son sort au sein de la zone euro.
À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,05% à 4.832,96 points vers 07h25 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,09% et à Londres et à Londres, le FTSE abandonne 0,12%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 0,15% et le FTSEurofirst 300 0,13%.
Wall Street étant fermée ce vendredi pour cause de jour férié, les volumes d'échanges devraient rester modestes au long de la journée, ce qui peut exacerber une certaine volatilité.
En Chine, les marchés actions ont encore chuté, l'indice CSI300, regroupant les grandes entreprises cotées à Shanghaï et à Shenzhen, et l'indice composite de la Bours de Shanghaï, ayant cédé respectivement 5,4% et 5,8%.
Sur l'ensemble de la semaine, les deux indices ont plongé de respectivement 10,4% et 12,1%. Sur les trois dernières semaines, leur recul est de près de 30%, une évolution qui s'explique notamment par les restrictions prises par les autorités contre la pratique risquée du trading de marge.
La Grèce a encore besoin de 50 milliards d'euros d'aides au cours des trois prochaines années, a déclaré jeudi le Fonds monétaire international (FMI), mettant ainsi un chiffre sur le trou dans les finances publiques du pays juste avant le référendum de dimanche.
Un nouveau sondage sur l'issue de ce référendum, par lequel les électeurs sont appelés à dire s'ils acceptent ou rejettent les propositions des créanciers internationaux, conclut à un avantage pour le "oui", d'une courte tête, avec 44,8%, tandis que le "non" recueillerait 43,4%. Il montre aussi que 74% des Grecs souhaitent le maintien de leur pays dans la zone euro.
L'euro était en légère hausse face à un dollar qui pâtit de l'annonce de statistiques de l'emploi susceptibles de retarder la première hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis depuis 2006.
Les cours du pétrole reculent encore pour leur part en raison de craintes renouvelées d'une offre trop abondante après que le décompte hebdomadaire des forages par le groupe de services pétroliers Baker Hughes a montré une hausse pour la première fois depuis le mois de décembre.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)