Le président désigné de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est prononcé mardi pour un plan d'investissements de 300 milliards d'euros pour lutter contre le chômage.
"Il y a un 29e Etat qui est en train de se constituer, l'Etat de ceux qui n'ont pas d'emploi (...) j'aimerais que ce 29e Etat membre soit réintégré dans les autres, et je propose un programme d'investissements exigeant pour y parvenir", a affirmé M. Juncker devant le Parlement européen, qui doit voter en milieu de journée sur sa nomination.
"Dans les trois années à venir, je voudrais que 300 milliards d'euros soient mobilisés pour des investissements privés et publics", a ajouté l'ancien Premier ministre luxembourgeois chrétien-démocrate. "Nous le ferons".
Il a plaidé pour des investissements dans "des projets d'infrastructure, dans le haut débit, en matière de réseaux énergétiques, dans les infrastructures de transports". "Il faut une ré-industrialisation de l'Europe", a-t-il dit.
"L'UE a perdu de sa compétitivité parce qu'elle a fait du surplace, il faut repartir de l'avant", a assuré M. Juncker. Mais "on n'y parvient pas en rognant sur le social", a-t-il affirmé, ajoutant que "l'économie doit servir l'homme et pas le contraire" et que "le social doit être aussi au cœur de l'action européenne".
"Je suis pour l'économie sociale de marché, le bien être pour tous".