FRANCFORT (Reuters) - Les constructeurs automobiles allemands Volkswagen (DE:VOWG_p), BMW (DE:BMWG), Audi et Porsche se sont peut-être entendus pour fixer les prix des systèmes de traitement des émissions de moteurs diesel, rapporte vendredi le magazine Der Spiegel.
L'Office fédéral des cartels s'est refusé à commenter l'information, qui a fait chuter les titres des différents groupes à la Bourse de Francfort.
Vers 14h25 GMT, Volkswagen lâche 4,51%, Daimler (DE:DAIGn) 2,88% et BMW 2,83%, à comparer à un recul de 1,85% pour l'indice Dax-30.
L'indice européen du secteur automobile perd 1,85%.
"Ce nouveau chapitre dans le feuilleton du diesel doit être pris au sérieux", écrit dans une note Arndt Ellinghorst, analyste chez Evercore ISI. "Notre conclusion est qu'il y pourrait y avoir un risque d'amendes de plusieurs centaines de millions (d'euros), voire plus d'un milliard."
Environ 200 salariés, lors d'une soixantaine de réunions de comités interprofessionnels, ont échangé sur le développement de véhicules, sur les systèmes de freinage, les moteurs diesel et essence, les transmissions et les systèmes d'échappement, précise le journal en citant un courrier adressé aux autorités de la concurrence.
Volkswagen a admis une possible collusion dans une lettre envoyée le 4 juillet aux autorités, ajoute-t-il.
Les constructeurs ont discuté du choix de fournisseurs et du prix de composants. Depuis 2006, ils ont aussi échangé sur le coût et les spécificités d'AdBlue, un système de traitement des gaz d'échappement de moteurs diesel, indique encore le Spiegel
Le groupe Daimler, maison mère de Mercedes-Benz, s'est refusé à tout commentaire, tout comme Volkswagen qui contrôle les marques Porsche et Audi. Personne n'a pu être joint dans l'immédiat chez BMW.
(Matthias Inverardi, Irene Preisinger, Ilona Wissenbach et Edward Taylor, Véronique Tison pour le service français, édité par Juliette Rouillon)