PARIS (Reuters) - Thales a annoncé vendredi que le constructeur naval militaire DCNS, dont il détient 35%, prévoyait désormais pour 2014 une perte nette de l'ordre de 300 millions d'euros en raison de charges et provisions liées aux activités dans l'énergie et à certains programmes navals.
L'équipementier a ajouté dans un communiqué que la contribution de DCNS à son résultat d'exploitation (Ebit) serait ainsi négative d'environ 100 millions d'euros sur l'exercice 2014, contre une contribution attendue "proche de l'équilibre".
"Sur les activités d'énergie nucléaire civile, l'ampleur des difficultés d'exécution rencontrées par DCNS depuis 2013 devrait conduire à revoir significativement à la hausse les coûts à terminaison des projets en cours, notamment le réacteur de recherche Jules Horowitz pour le Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA)", a précisé Thales.
"Sur les programmes navals, les audits ont mis en évidence une augmentation des coûts à terminaison, tout particulièrement sur le programme de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda pour la France", a ajouté le groupe, soulignant que DCNS aurait désormais "une approche plus prudente sur ce type de programme".
En dehors de l'impact de DCNS, Thales confirme que sa performance en 2014 devrait être conforme aux objectifs annoncés d'une stabilité des prises de commandes et du chiffre d'affaires et d'une progression de 5 à 7% de l'Ebit.
L'action Thales a clôturé jeudi sur un cours de 49,545 euros, affichant un gain de 10,1% depuis le début de l'année après un repli de 3,9% en 2014.
Le groupe a prévu de publier ses résultats 2014 le 26 février.
(Benjamin Mallet, édité par Bertrand Boucey)