Les Bourses reprenaient des couleurs vendredi à l'ouverture, après l'annonce par Athènes du probable enterrement du référendum grec sur le plan de sauvetage européen du pays qui avait fait plonger les marchés en début de semaine.
La Bourse de Tokyo, qui avait terminé mercredi soir en forte baisse de plus de 2% à la veille d'un jour férié au Japon, a ouvert le bal en entamant la séance de vendredi en nette hausse de 1,50%.
Une dizaine de minutes après l'ouverture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes gagnait 129,98 points à 8.770,40 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau gagnait de son côté 1,37%, prenant 10,06 points à quelque 748,50 points.
La Bourse de Hong Kong a enregistré le plus fort rebond dans les premiers échanges, avec une hausse de 3,54%, l'indice de référence Hang Seng gagnant 680,27 points à 19.922,77 points vers 01H30 GMT.
Shanghai a ouvert en hausse de 0,80%. L'indice composite -- qui recouvre les valeurs de type A et B, libellées respectivement en yuans et en dollars - a enregistré une hausse de 10,06 points à 2.528,15 points.
A Sydney, la Bourse australienne s'appréciait de 2,30%. L'indice S&P/ASX 200 prenait 95,6 points à 4.267,4 points.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a quasiment enterré jeudi son projet contesté de référendum sur le plan européen de sauvetage de la Grèce pour tenter d'éviter à son pays en crise politique aiguë, la faillite et la sortie de l'euro.
"L'aversion au risque se modère légèrement" sur les marchés après cette annonce, a noté Kazuhiro Takahashi, chez Daiwa Securities. Mais les investisseurs vont rester "nerveux", a prévenu Kenichi Hirano, chez Tachibana Securities.
M. Papandréou souhaitait initialement demander directement au peuple grec s'il acceptait l'accord européen d'aide financière au pays, comprenant le renoncement des banques à 50% de leurs créances et un renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
En échange, ce plan prévoit aussi un contrôle renforcé sur les politiques budgétaires grecques et de nouveaux plans d'austérité pour ce pays au bord du défaut de paiement.
Les investisseurs étaient rassurés par le possible abandon de ce référendum, dans lequel il voient une inconnue pesant sur cet accord accouché dans la douleur la semaine dernière à l'issue d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
Ils saluaient par ailleurs la décision de la Banque centrale européenne d'abaisser de 0,25 point, à 1,25%, son principal taux directeur, pour tenter de favoriser une certaine reprise de l'activité sur le Vieux continent.
Les cours du pétrole étaient en baisse en revanche, sous l'effet de prises de bénéfices après une belle envolée jeudi due au même espoir de voir Athènes renoncer à consulter les électeurs.
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre, qui s'était adjugé plus de 1,50 dollar jeudi soir, cédait 35 cents dans les premiers échanges électroniques, à 93,72 USD. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre abandonnait 30 cents à 110,53 USD.