La Commission européenne a annoncé vendredi avoir donné son feu vert à la prise de contrôle du groupe italien Edison par EDF, une opération stratégique pour le géant français de l'électricité.
Gardienne de la concurrence en Europe, "la Commission européenne a autorisé l'acquisition d'Edison par EDF en se fondant sur les règles européennes en matière de fusions", indique un communiqué. "L'opération a été examinée via une procédure simplifiée", a précisé l'exécutif européen.
"Cette décision lève la condition suspensive de la réalisation de cette opération liée à l'obtention de l'autorisation des autorités de concurrence compétentes", a déclaré de son côté vendredi soir EDF dans un bref communiqué prenant acte de l'autorisation d'acquisition "sans conditions" de Bruxelles.
La prise de contrôle d'Edison est un projet stratégique important pour EDF, qui veut faire du groupe italien son pôle de développement dans le domaine du gaz, une source d'énergie dont la demande est promise à un bel avenir.
Ce dossier a par le passé subi d'innombrables rebondissements et plusieurs tentatives avortées d'EDF pour s'assurer le contrôle d'Edison, depuis son entrée dans son tour de table en 20O1.
Ainsi, au printemps 2011, le gouvernement italien avait fait capoter une précédente démarche du français pour s'emparer d'Edison.
Puis, fin décembre, les coactionnaires de la société avaient fait voler en éclats un accord de partage des actifs d'Edison avec EDF, et bataillé pour obtenir la totalité d'Edipower en échange de la montée du français au capital du groupe italien.