Près de trois dirigeants de PME de moins de 50 salariés sur quatre (74%) sont susceptibles de recourir au dispositif incitant au versement d'une prime à leurs salariés, selon un sondage publié mardi par l'ordre des experts-comptables et la CGPME.
Selon cette étude réalisée par l'Ifop, les secteurs des services (79%) et du BTP (78%) se montrent les plus intéressés, loin devant l'industrie (62%).
Selon le projet du gouvernement, les entreprises de plus de 50 salariés versant des dividendes en hausse à leurs actionnaires devront accorder une prime aux salariés. Ce dispositif est facultatif pour les entreprises de moins de 50 salariés.
Plus de trois patrons de PME sur quatre (76%) estiment que le maintien du dispositif ISF-PME, qui octroie des réductions d'impôts aux contribuables aisés investissant dans les fonds de financement des PME, aura un effet positif sur la santé financière des petites et moyennes entreprises.
Ils sont en revanche moins nombreux (59%) à plébisciter le relèvement du seuil d'entrée de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à 1,3 million d'euros et la suppression du bouclier fiscal (44%).
Par ailleurs, ils sont près de la moitié (44%) à déclarer que le niveau d'activité de leur entreprise se maintient et 20% à le dire en croissance. Une minorité (5%) affirment toutefois que leur société est menacée.
A cet égard, la tendance est positive par rapport à 2009: il y a deux ans, ils étaient 12% à dire que leur entreprise connaissait une croissance et 14% à la prétendre menacée.
Les patrons de PME sont 74% à réclamer un accès plus facile aux marchés publics et 83% d'entre eux ont le sentiment que les pouvoirs publics "ont tendance à privilégier les grands groupes".
Cette étude à été menée auprès d'un échantillon représentatif de 401 dirigeants de PME (de 1 à 500 salariés), interrogés par téléphone du 21 au 28 avril. L'échantillon a été raisonné en termes de secteur d'activité et de taille d'entreprise et les résultats tiennent compte du poids réel de chaque secteur et taille d'entreprise.