Le groupe britannique de télévision Sky a annoncé jeudi un résultat opérationnel en baisse de 11% sur neuf mois, plombé par les droits de diffusion de la Premier League malgré une progression de son chiffre d'affaires et du nombre de ses abonnés.
Sur les neufs mois achevés au 31 mars, son bénéfice opérationnel atteint 1,013 milliards de livres (1,208 milliard d'euros), soit une baisse de 11% à taux de change constants, indique le groupe dans un rapport d'activité.
L'augmentation des droits de retransmission des matchs de la Premier League, le championnat de football anglais, a pesé sur la rentabilité. Depuis le début de l'exercice 2016/2017, ils ont bondi de 494 millions de livres par rapport à l'exercice précédent.
Depuis le début de la saison footballistique, Sky diffuse davantage de rencontres en vertu de l'entrée en application d'un nouvel accord de partage des droits télévisés de cette compétition très populaire. Il verse néanmoins 600 millions de livres de plus par saison à la Premier League.
Dans le même temps, le chiffre d'affaires à changes constants a progressé de 5% pour s'établir à 9,641 milliards de livres.
Sur le troisième trimestre, Sky a attiré 106.000 nouveaux abonnés, portant à 506.000 le nombre de nouveaux clients depuis le début de l’exercice. Ils sont désormais 22,4 millions au total au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Autriche et en Italie.
Dans le détail, le chiffre d'affaires a progressé de 4% au Royaume-Uni et en Irlande (+40.000 abonnés), de 10% en Allemagne et en Autrice (+73.000), et de 7% en Italie (-7.000).
"Nous avons réalisé un trimestre solide", a déclaré Jeremy Darroch, "le directeur général de Sky, bien que ce soit habituellement notre période la plus faible".
Il s'est notamment félicité d'un accord conclu avec la chaîne américaine HBO, un contrat qualifié de "majeur" par le dirigeant, et portant sur plusieurs années.
Concernant l'offre de rachat dont Sky fait l'objet de la part du géant américain des médias 21st Century Fox de la famille Murdoch, le groupe a rappelé que la secrétaire d'Etat britannique aux Médias, Karen Bradley, avait saisi le régulateur des télécoms, l'Ofcom, ainsi que l'autorité de la concurrence, le CMA (Competition and Markets Authority).
Les deux institutions devront notamment indiquer si ce rachat, qui a reçu le feu vert de Bruxelles le 7 avril, permet de maintenir la pluralité des médias. Elles doivent rendre leur rapport d'ici le 16 mai prochain.