Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,7% en avril sur un an, contre 0,6% en mars, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
De mars à avril, les prix sont restés parfaitement stables, selon l'Insee, qui souligne que cette évolution "masque des évolutions divergentes des prix des produits manufacturés et des services qui se compensent".
Par exemple, du côté des produits manufacturés, les prix des produits de santé ont nettement baissé (-0,5% en avril sur un mois, -2,3% sur un an), ce qui s'explique par les mesures de contrôle des dépenses de santé.
Cette baisse du prix des médicaments est, selon l'Insee, "compensée par le rebond saisonnier des prix de l'habillement et des chaussures" (+0,6% sur un mois comme sur un an), s'expliquant par la mise en rayon des collections d'été.
Enfin, les prix des appareils ménagers ont continué à baisser en avril (-0,9% sur un mois; -2,5% sur un an), comme ceux des équipements audio-visuels, photographiques et informatiques (-0,7% sur un mois; -7,3% sur un an).
Du côté des services, l'Insee note une stabilité des prix sur un mois et une hausse de 2% sur un an.
Dans le détail, les prix des services liés au tourisme ont reculé sur un mois pour des raisons saisonnières (-7,7% sur un mois et +1,8% sur un an pour les services d’hébergement par exemple), et ceux des services de télécommunication se sont aussi repliés (-2,2% sur un mois, +2,8% sur un an).
Les prix des transports au contraire ont beaucoup augmenté, notamment ceux des billets d'avion, après plusieurs mois de recul de ces tarifs (+10,7% en avril sur un mois, +3,3% sur un an).
Enfin l'Insee a noté une baisse de la facture énergétique, notamment des produits pétroliers, et des fruits et légumes frais.
Hors tabac, l'indice des prix à la consommation en France est inchangé en avril par rapport à mars, et croît de 0,6 % sur un an, a précisé l'Insee.
Malgré cette légère accélération, l'inflation reste faible en France comme dans la zone euro dans son ensemble, une situation qui préoccupe la Banque centrale européenne dont le rythme idéal de hausse des prix est de près de 2% sur un an.