Le chômage est resté stable en octobre dans la zone euro par rapport à septembre, à 11,5%, a annoncé vendredi l'office européen de statistiques Eurostat.
Il y avait 18,39 millions de chômeurs en octobre dans la zone euro, soit 60.000 de plus que le mois précédent et 547.000 de moins qu'il y a un an.
Sur un an, le taux de chômage enregistre une légère baisse: il était de 11,9% en octobre 2013.
Ces chiffres masquent d'importantes disparités. L'Allemagne et l'Autriche restent les deux pays de la zone euro où le chômage est le plus faible, avec des taux respectifs à 4,9% et 5,1%, au même niveau que le mois précédent.
A l'autre bout du tableau, la Grèce conserve le record du taux de chômage le plus élevé, à 25,9% en août, date des dernières données disponibles, suivie par l'Espagne avec un taux à 24% pour le deuxième mois consécutif.
Sur un an, l'Espagne et le Portugal, également durement frappés par la crise, affichent toutefois une embellie: le chômage est passé en Espagne de 26% à 24% et au Portugal de 15,6% à 13,4%.
En revanche, la situation s'est dégradée en Italie, où le chômage est passé de 12,3% en octobre 2013 à 13,2%, et en Finlande, avec une hausse de 8,3% à 8,9%. En France, le taux de chômage est passé de 10,2% à 10,5%.
Le chômage continue à frapper près du quart des jeunes de la zone euro, progressant même à 23,5% contre 23,4% un mois plus tôt. Cela se traduit par quelque 3,35 millions de jeunes de moins de 25 ans sans emploi dans la zone.
Plus de la moitié de cette catégorie de la population est sans emploi en Espagne (53,8%), et quasi-autant en Grèce (49,3% en août 2014). A l'inverse, l'Allemagne (7,7%) et les Pays-Bas (9,7%) enregistrent les taux les plus bas, suivis par l'Autriche (10%).
Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage touchait en octobre 24,41 millions de personnes, soit un taux de 10% (stable). En un mois, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 42.000, mais baissé de 1,54 million en un an.