La ministre suisse des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, a indiqué samedi que la Suisse était disposée à participer aux discussions sur l'échange automatique d'informations en matière de fiscalité.
"Sans anticiper, je peux dire que nous sommes disposés à participer aux discussions concernant l'échange d'informations sous certaines conditions", a déclaré Mme Widmer-Schlumpf, lors de l'assemblée des délégués de son parti, le Parti bourgeois-démocratique (PBD).
Elle a par ailleurs affirmé qu'il faut "conserver une place financière forte et compétitive" en Suisse en défendant "la qualité, la stabilité et l'intégrité".
Cela dépend des "conditions-cadre" fixées sur le plan international, a-t-elle précisé, selon l'agence suisse ATS.
En avril, les pays du G20 ont demandé instamment à la communauté internationale, lors d'une réunion à Washington, d'adopter l'échange automatique d'informations entre administrations fiscales.
Mme Schlumpf, qui a participé à cette réunion, avait déjà indiqué que Berne était prêt à en discuter mais à condition que les nouvelles normes concernent tous les pays, y compris les paradis fiscaux offshore.
En Suisse, le secret bancaire est considéré, au nom de la protection de la vie privée, comme aussi inviolable que le secret médical, et les autorités ont jusqu'à présent refusé de modifier cette donne qui a fait du pays un paradis pour ceux qui avaient des fonds à placer discrètement.
Mais après le Luxembourg qui a annoncé qu'il mettrait fin à son secret bancaire en 2015, la Suisse semble prête elle aussi à assouplir son secret bancaire.
Un groupe d'experts placé sous la direction du professeur d'économie Aymo Brunetti est en train de réfléchir à l'évolution future de la stratégie de l'argent propre lancée en décembre dernier.
Ses conclusions seront publiées en juin, a indiqué Mme Schlumpf.