Une centaine de cheminots et sympathisants de la CGT et du PCF, dont certains en tenue de soirée, clin d'oeil au 71e Festival de Cannes, étaient rassemblés vendredi en début d'après-midi devant la gare de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP.
Rassemblés à l'appel de la CGT et du PCF des Alpes-Maritimes, les manifestants qui protestent contre la réforme ferroviaire, n'ont pas reçu l'autorisation de manifester aux abords du Palais des festivals, mais "n'excluaient pas de s'en accorder le droit dans l'après-midi (vendredi)", selon Nathalie Goati, porte-parole de la section locale CGT.
Plusieurs sections de policiers en tenue de maintien de l'ordre se tenaient à distance, dans les rues proches.
Les manifestants qui ont déployé une banderole "Faisons tous dérailler Macron", ont tenu une courte assemblée générale où a été voté "le maintien des revendications contre la casse du système ferroviaire français".
"On a l'espoir d'atteindre les marches (du Palais des festivals) pour montrer qu'on est déterminés à se faire entendre", a dit à l'AFP Sandrine, contrôleuse SNCF basée à Nice, et venue manifester en robe de soirée. "Nous respectons le protocole au cas où...", a-t-elle plaisanté.
Depuis début avril, une grève perturbe deux jours sur cinq le trafic SNCF. Une nouvelle séquence de grève a débuté jeudi soir.
Les syndicats ont lancé parallèlement une consultation baptisée "vot'action" jusqu'au 21 mai, invitant les cheminots à dire s'ils sont "pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement".
Malgré la contestation des cheminots, le gouvernement reste inflexible sur trois points de sa réforme : l'ouverture à la concurrence, la fin de l'embauche au statut et la transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics.