La Bourse de Paris a signé mercredi une belle séance (+1,78%) dynamisée par les propos prudents de la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, et la remontée des cours du pétrole.
L'indice CAC 40 a pris 77,75 points à 4.444,42 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait terminé en hausse de 0,85%.
Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a gagné 1,60% et celle de Londres 1,59%. Par ailleurs l'Eurostoxx a pris 1,31%.
La place parisienne a ouvert en hausse et n'a eu de cesse de grimper ensuite, au point même de prendre à plusieurs reprises plus de 2%.
"Aujourd'hui le marché a surfé sur les déclarations de Janet Yellen qui ont été d'autant plus fortes qu'elle a pris tout le monde à contre-pied", a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG.
"Elle a laissé les autres membres de la Fed s'exprimer d'abord", et ils ont laissé planer l'idée d'une remontée des taux directeurs plus tôt que prévu, "elle a ensuite tranché en exprimant ses doutes" et en repoussant du même coup la perspective d'une hausse rapidement, a-t-il expliqué.
La présidente de la Fed a adopté un ton très prudent concernant la remontée des taux d'intérêt aux États-Unis mardi soir, évoquant seulement des hausses "graduelles" dans les années qui viennent, et ce sans donner d'indication sur la date de la prochaine hausse.
"Juste avant son discours, beaucoup des intervenants tablaient sur une hausse en juillet et juste après elle a été repoussé au 4e trimestre", a ajouté M. Baradez.
"Il y a donc eu un effet euphorique à court terme, mais est-ce que cet effet sera durable ? C'est mois sûr", a-t-il noté.
La remontée des cours du pétrole a eu aussi un effet bénéfique sur la cote parisienne qui a été consolidée par la publication de stocks de pétrole brut qui sont moins montés que prévu la semaine dernière aux États-Unis.
Les autres indicateurs du jour ont aussi réservé des surprises, les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis augmentant plus que prévu en mars. Ces chiffres sont très suivis, car souvent considérés comme un indicateur avancé du rapport mensuel sur l'emploi américain qu'il précède de deux jours.
Les prix à la consommation en Allemagne ont augmenté de 0,3% au mois de mars sur un an, après une inflation au point mort en février, une progression supérieure aux attentes.
Sur le terrain des valeurs, les secteurs liés aux matières premières ont tiré le marché vers le haut: Technip (PA:TECF) a ainsi bondi de 6,22% à 49,58 euros, Total (PA:TOTF) de 2,33% à 40,98 euros, CGG (PA:GEPH) de 4,62% à 0,68 euro et ArcelorMittal (AS:ISPA) de 3,55% à 3,85 euros.
Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, ont également été très recherchées, à l'image de LafargeHolcim (PA:LHN) (+5,95% à 41,14 euros), Schneider Electric (PA:SCHN) (+3,35% à 56,12 euros) ou encore Saint-Gobain (PA:SGOB) (+3,68% à 38,74 euros).
Vallourec (PA:VLLP) a décollé de 6,99% à 5,66 euros, conforté par la conclusion d'un accord pour une ligne de crédit renouvelable supplémentaire et d'un contrat avec l'émirat d'Abou Dhabi.
Carrefour (PA:CARR) a grimpé de 3,76% à 24,40 euros. Peninsula Participacoes, la société d'investissement de la famille de l'homme d'affaires brésilien Abilio Diniz, a annoncé détenir plus de 8% du capital du groupe de distribution Carrefour après des achats d'actions.
Alstom (PA:ALSO) a fini à l'équilibre (+0,04% à 22,89 euros) alors que le groupe vise notamment une croissance organique de son activité de 5% par an d'ici à 2020.
Groupe Crit était en hausse de 3,98% à 49,65 euros, grâce à une progression de son bénéfice net de 21,1% en 2015, alors que l'entreprise espère dépasser le cap des 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016.