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Argentine: après les fonctionnaires et les patrons, l'ex-présidente devant le juge

Publié le 13/08/2018 20:47
Mis à jour le 13/08/2018 21:02
L'ancienne présidente argentine Cristina Kirchner se rend au tribunal de Buenos Aires, le 13 août 2018 (Photo EITAN ABRAMOVICH. AFP)

Le défilé continue dans le bureau du juge qui instruit le scandale des "Cahiers de la corruption" en Argentine, 160 millions de dollars de pots-de-vin versés par des entreprises au précédent gouvernement : l'ex-présidente Cristina Kirchner a déposé lundi et dénoncé un complot.

Dans le cadre de cette affaire de corruption, la justice a interpellé le 1er août huit hauts fonctionnaires du ministère de la Planification, chargés des travaux publics, et plus de dix dirigeants d'importantes entreprises de BTP.

Plusieurs chefs d'entreprise sont sous les verrous, d'autres ont décidé de collaborer avec la justice et ont quitté, libres, le bureau du juge Claudio Bonadio, obtenant le statut de "repenti".

Lundi, c'était au tour de l'ancienne présidente. Convoquée par le juge au tribunal de Comodoro Py, elle a déposé sur son bureau une déclaration, sans répondre à ses questions.

Le juge la soupçonne d'avoir été à la tête, et bénéficiaire, d'un système de corruption dans le secteur des travaux publics, à travers lequel le ministère de la Planification recevait des pots-de-vin de grandes entreprises du BTP.

- Kirchner contre-attaque -

Dans son écrit, Cristina Kirchner contre-attaque. L'ancienne avocate récuse un juge "partial", demande que le chef de l'Etat, Mauricio Macri, soit convoqué lui aussi, réclame la nullité de la procédure judiciaire et dénonce une "persécution politique".

La corruption du temps où les Kirchner (Nestor puis son épouse Cristina) dirigeaient l'Argentine, entre 2003 et 2015, n'est pas une nouveauté, mais c'est la première fois que la justice prend des mesures contre des patrons de grandes entreprises.

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Un appartement du couple Kirchner et la résidence présidentielle d'Olivos, près de Buenos Aires, figurent en tant que points de livraison de sacs d'argent dans les cahiers d'Oscar Centeno, le chauffeur du ministère qui notait toutes les remises de sommes en liquide de 2005 à 2015.

Aujourd'hui, Cristina Kirchner, 65 ans, est sénatrice et la principale figure de l'opposition au gouvernement de centre droit de Mauricio Macri.

"Depuis le 15 décembre 2015, on a fabriqué six affaires pénales m'accusant, et toutes à Comodoro Py. Sur les six, cinq ont été ouvertes ou sont instruites par Bonadio", a-t-elle accusé.

Sous-entendant que le système existait bien avant elle, elle rejette les accusations selon lesquelles son mari Nestor Kirchner (président de 2003 à 2007 et mort en 2010) a créé "le système de cartellisation des travaux publics à partir du 25 mai 2003 (date de son arrivée au pouvoir), dans un pays dont le président est Mauricio Macri, fils de Franco (un chef d'entreprise dans le BTP), cousin d'Angelo Calcaterra".

Ce dernier, le cousin germain de l'actuel chef de l'Etat, a admis avoir ordonné le versement de centaines de milliers de dollars en liquide à des fonctionnaires sous le règne des Kirchner. Dans sa déposition devant le juge, il a dit qu'il s'agissait d'une contribution obligatoire au financement d'une campagne électorale.

Après qu'un dirigeant de son entreprise IECSA eut été convoqué, Angelo Calcaterra s'est spontanément présenté dans le bureau du juge et a obtenu le statut de "repenti" pour avoir collaboré avec la justice.

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L'ex-président brésilien Lula étant sous les verrous au Brésil et des procédures visant d'autres dirigeants de la gauche latino-américaine, Mme Kirchner voit dans tout cela "une nouvelle stratégie régionale pour proscrire dirigeants, mouvements et forces politiques qui ont permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté et leur ont donné des droits, pendant les 15 premières années du XXIe siècle".

Outre les responsables politiques, des dirigeants de grandes entreprises comme Techint, la première société argentine, et la multinationale espagnole Isolux ont été interpellés, puis remis en liberté, dans le cadre de l'affaire dite des "Cahiers de la corruption".

La semaine dernière, la banque JP Morgan a relevé le risque pays de l'Argentine et alors que le gouvernement cherche à ramener la confiance dans la 3e économie d'Amérique latine, ce scandale complique la situation.

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