Le géant automobile allemand Volkswagen (DE:VOWG_p) a affirmé mardi être prêt à verser une pénalité supplémentaire de 4,3 milliards de dollars et à plaider coupable pour mettre un terme à l'enquête pénale sur les moteurs diesel truqués aux Etats-Unis.
Dans un communiqué, le groupe assure avoir conclu avec le Département de la Justice (DoJ) et les autorités douanières un "accord préliminaire" couvrant également des pénalités civiles et qui doit désormais être approuvé par son conseil d'administration et par la justice américaine.
Le géant aux 12 marques avait reconnu en septembre 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde, dont 600.000 aux Etats-Unis, d'un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz polluants.
Aux Etats-Unis, il s'est déjà engagé à débloquer un vaste plan d'indemnisation de 14,7 milliards de dollars, prévoyant notamment le rachat des véhicules affectés, auquel s'ajoutent 603 millions à destination des Etats américains, 1,2 milliard pour les concessionnaires et au moins un milliard supplémentaire pour les voitures de grosse cylindrée.
Le mastodonte allemand, qui reste visé par des enquêtes ailleurs dans le monde, a également conclu un accord à 1,6 milliard de dollars avec les autorités canadiennes.
Dans son communiqué, le groupe assure que son conseil d'administration pourrait se réunir dès aujourd'hui pour approuver l'accord avec le DoJ et reconnaît que la facture totale du dieselgate en Amérique du nord devrait "dépasser" les provisions mises de côté pour couvrir le coût du scandale.
L'impact "concret" sur les résultats 2016 ne peuvent pas encore être définis, assure toutefois Volkswagen.
Cette annonce intervient au lendemain de l'inculpation du premier cadre dirigeant du groupe aux Etats-Unis dans ce scandale qui a valu à VW ses premières pertes en vingt ans.