Le Premier ministre roumain Victor Ponta a déclaré mercredi que le gouvernement de centre gauche, au pouvoir depuis mai, respectera ses engagements auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne, malgré la crise politique qui secoue le pays.
"J'ai informé la mission du FMI de la décision du gouvernement de respecter les conditions (de l'accord, ndlr) en termes de déficit budgétaire, de dette publique et de réformes structurelles", a indiqué M. Ponta au cours d'une conférence de presse après avoir rencontré une délégation des deux bailleurs de fonds.
"Nous irons de l'avant avec les projets d'introduction en Bourse et de privatisations" de plusieurs grandes compagnies énergétiques, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a par ailleurs assuré que la crise politique, déclenchée par les démarches de la coalition qu'il dirige visant la destitution du président de centre droit Traian Basescu, "ne va pas affecter davantage la situation économique".
Mardi, le négociateur du FMI avec la Roumanie Erik de Vrijer s'était déclaré "inquiet" de l'impact des turbulences politiques sur l'économie.
"Il est important pour le gouvernement de se concentrer sur les priorités macroéconomiques, de poursuivre des politiques budgétaires strictes et des réformes qui permettent à l'économie de croître plus rapidement", avait-il souligné, alors que, selon les analystes, la plupart des réformes économiques ont été gelées en attendant l'issue de cette crise.
En proie à la récession, la Roumanie avait, en mai 2009, conclu un accord avec le FMI et l'UE portant sur un prêt de 20 milliards d'euros en échange d'une réduction drastique des dépenses publiques.
En mars 2011, après sortie de récession, elle a signé un nouvel accord assorti d'un prêt de 5 milliards d'euros qui ne seront utilisés qu'en cas d'urgence.