La tendance baissière semble s'éloigner sur les marchés pétroliers en dépit de la petite consolidation de ce midi, après que le Brent ait atteint ses plus hauts niveaux de l'année 2015. A cette heure, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en juin se tasse de 1,5% à 62,4 dollars, le WTI américain de même échéance perdant 1,6% à 55,5 dollars.
La thématique de la suroffre, qui avait tant pesé sur la tendance ces derniers mois, semble se retourner. Principal élément visé : l'orientation de la production américaine.
Hier, on a appris que pour une fois, la hausse hebdomadaire des stocks commerciaux de brut américain avait été nettement moins forte que prévu.
Certes, (les stocks de pétrole brut) restent en hausse et ont atteint un niveau record pour la 14ème semaine consécutive, à 483,7 millions de barils. Mais (ils) n'ont augmenté que de 1,3 million de barils, soit la plus faible progression depuis la semaine au 2 janvier !, commentent les analystes d'Aurel BGC.
De plus, depuis un mois maintenant, la production des Etats-Unis stagne aux environs immédiats de 9,4 millions de barils/jour alors qu'elle ne cessait de grimper auparavant : en effet, elle était de 8,3 millions de barils/jour à la même époque en 2014 et de 6 millions de barils en 2012.
Ajoutons que l'Agence internationale de l'Energie a révisé en hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole hier (+ 90.000 b/j). Bref, certaines nouvelles du côté de l'offre comme de la demande semblent devenues plus haussières ces derniers temps.
Prudence, avertit cependant Oddo & Cie : la 'recovery' n'est qu'à ses débuts, (mais) le retour à un équilibre au 2e semestre 2015 risque d'être retardé par des forces en mouvement contraire : une demande plus solide et la décélération du pétrole non conventionnels d'un côté, et une éventuelle hausse de la production de l'Iran de l'autre.
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