La Corée du sud s'est inscrite mercredi en faux contre les allégations de la France selon lesquelles le marché français était inondé de voitures sud-coréennes, les qualifiant de "sans fondement".
La France avait demandé vendredi dernier à la Commission européenne de mettre sous surveillance l'accord de libre-échange conclu entre l'UE et la Corée du sud, lui reprochant de favoriser les importations de véhicules coréens au détriment des constructeurs locaux.
Cette décision "fait suite à la progression très importante des importations en France de véhicules de tourisme coréens", avaient expliqué les autorités françaises, affirmant que sur les deux premiers mois de l'année, la hausse est de 50%.
La requête de mise sous surveillance de la France "conduit à imposer aux importateurs l'obtention d'une autorisation de la Commission européenne préalablement à toute importation", selon le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Cependant, un porte-parole du gouvernement sud-coréen a balayé les accusations françaises, selon l'agence Yonhap, indiquant que "nous avons analysé l'état du commerce automobile avec l'Union européenne et nous avons conclu que leurs allégations (celles des Français) sont sans fondement".
"Il est vrai que les exportations de voitures vers la France ont bondi au cours des deux premiers mois de l'année, mais les ventes ont baissé sur la période d'avril à juin", a souligné le porte-parole qui n'a pas été identifié par l'agence.
Les deux principaux constructeurs automobile sud-coréens Hyundai et Kia se sont taillés d'importantes parts de marché en Europe au cours des dernières années, les ventes de Hyundai ayant progressé de 12% l'année dernière et celles de Kia de 11%.
En France, les immatriculations des marques Hyundai-Kia ont augmenté de 28,6% sur les six premiers mois de marché à 31.350 unités et les deux marques ont à elles deux 3% de part de marché, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
La démarche de la France intervient au moment où l'industrie automobile française bat de l'aile.