Le secteur privé a encore détruit 254.000 emplois aux Etats-Unis en septembre, mais le rythme des suppressions de postes "diminue clairement", selon une étude du cabinet de ressources humaines ADP publiée mercredi.
Les résultats de l'enquête ADP sont biens moins bons que ne l'espéraient les analystes, qui tablaient en moyenne sur 240.000 licenciements secs, certains même sur 200.000.
Ils montrent cependant une amélioration par rapport au mois d'août, où le nombre d'emplois supprimés dans le secteur privé s'élevait à 277.000, un chiffre révisé à la baisse par rapport à l'estimation précédente (298.000).
"La baisse de l'emploi au mois de septembre est la plus faible depuis juillet 2008" et les "pertes d'emplois diminuent clairement", note ADP.
"L'emploi, qui généralement suit avec retard l'activité économique globale, devrait encore baisser pendant plusieurs mois, bien qu'à un rythme plus faible", avertit cependant le cabinet.
En septembre, le secteur des services, qui assure plus de 85% de l'emploi non agricole aux Etats-Unis, a perdu encore 103.000 postes, après 127.000 en août (chiffre révisé en baisse).
Malgré la reprise de l'activité industrielle dont témoignent les derniers indicateurs, le secteur secondaire a encore supprimé 151.000 emplois, selon ADP, après 150.000 le mois précédent (chiffre révisé en légère baisse).
L'enquête ADP donne un premier aperçu sur l'évolution mensuelle de l'emploi aux Etats-Unis avant les chiffres officiels publiés le premier vendredi du mois par le département du Travail et qui couvrent à la fois le secteur privé et le secteur public.
Les analystes prévoient que le rapport du ministère fera apparaître 180.000 licenciements secs en septembre (après 216.000 en août), et une hausse du taux de chômage à 9,8% après 9,7% le mois précédent.
"Le ratage sur ADP est un signe pour les acteurs du marché que les attentes sur le rapport mensuel sur l'emploi (...) pourraient être trop élevées", a prévenu Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Mais Inna Mufteeva, économiste de Natixis, "continue de penser que les chiffres officiels de l'emploi se révéleront légèrement meilleurs qu'en août, comme le suggèrent les chiffres hebdomadaires des demandeurs d'emploi, qui sont ressortis en baisse".
"En fait, la chute dans le secteur manufacturier est surprenante, après les annonces de hausse de production dans les usines automobiles", a-t-elle remarqué.