Obtenir 40% de réduction
👀 👁 🧿 Tous les regards se tournent vers Biogen, en hausse de +4,56% après la publication de ses résultats.
Notre IA a sélectionné l’action dès Mars 2024. Quelles seront les prochaines actions à s'envoler ?
Trouver des actions maintenant

Bruxelles dévoile son plan pour mieux taxer les géants du numérique

Publié le 21/03/2018 07:27
Mis à jour le 21/03/2018 05:45
Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire (d) , et le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici (g), le 13 mars 2018 à Bruxelles (Photo EMMANUEL DUNAND. AFP)

La Commission européenne doit proposer mercredi, sous l'impulsion de Paris, de mieux taxer les géants du numérique, comme Google (NASDAQ:GOOGL) ou Facebook (NASDAQ:FB), au risque d'attiser les tensions entre les Etats-Unis et les Européens au bord d'une guerre de l'acier.

"Il n'est plus tolérable que ces entreprises -- peu importe leur nationalité -- ne paient qu'un montant dérisoire d'impôt sur les sociétés en Europe", s'insurgent dans une tribune commune parue mardi dans le quotidien français Libération le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, et le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

M. Moscovici doit détailler mercredi la réforme proposée.

La taxation des géants du numérique, communément désignés sous l'appellation GAFA (Google, Apple (NASDAQ:AAPL), Facebook, Amazon (NASDAQ:AMZN)), est au menu jeudi soir du sommet européen des 28 chefs d'Etats et de gouvernement de l'UE à Bruxelles.

"C'est un dossier prioritaire et ce serait une réussite particulièrement symbolique si des mesures pour taxer les géants de l'internet étaient adoptées avant les élections européennes" de mai 2019, a commenté lundi une responsable à la Commission.

Dans un premier temps, l'exécutif européen préconise de taxer à 3% les revenus (et non les profits, comme le veut l'usage) générés par l'exploitation d'activités numériques, selon une source proche de la Commission.

Une idée déjà esquissée dans le programme électoral du président français Emmanuel Macron qui avait promis d'"imposer les grands groupes internet sur leur chiffre d'affaires réalisé en France".

Cette taxe ne visera que les groupes dont le chiffre d'affaires annuel mondial s'élève à plus de 750 millions d'euros et dont les revenus dans l'UE excèdent "plusieurs dizaines de millions d'euros".

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

En clair, les petites start-up européennes qui peinent déjà à rivaliser avec les mastodontes américains ne seront pas concernées par cet impôt indirect.

- 'Pas anti-américain'-

Dans le collimateur de la Commission: les recettes publicitaires des groupes tirées des données de leurs utilisateurs -- le modèle de Facebook, Google ou Twitter (NYSE:TWTR) -- ou les revenus provenant de la mise en relation d'internautes pour un service donné -- celui d'Airbnb ou Uber par exemple.

En revanche, les entreprises dont le modèle économique repose sur les abonnements, telle Netflix (NASDAQ:NFLX), ne seront pas touchées, ni celles qui gagnent de l'argent grâce au commerce électronique, de type Amazon.

Au total, entre 120 et 150 entreprises devraient être affectées par ce nouvel impôt: la moitié seront des américaines, un bon tiers européennes et le reste asiatiques, essentiellement chinoises, précise-t-on à la Commission. Cette taxe pourrait rapporter environ 5 milliards d'euros par an.

"Il ne s'agit en aucun cas d'une mesure anti-américaine", a assuré M. Moscovici, dans un entretien à l'AFP lundi.

Il n'empêche, vendredi dernier - avant même que Bruxelles ne dévoile ses projets - le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin avait lancé cette mise en garde aux Européens: "Les Etats-Unis s'opposent fermement aux propositions de quelque pays que ce soit de cibler les entreprises numériques" par une taxation spéciale.

Outre cette mesure "ciblée" de taxation du chiffre d'affaires des entreprises numériques, M. Moscovici doit proposer mercredi "une approche plus structurelle" qui prendra le relais de cette première proposition de "court terme".

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Il s'agirait d'établir une norme européenne définissant la présence numérique des sociétés, pour mieux les imposer, à l'aide de trois critères: les revenus, le nombre d'utilisateurs et les contrats -- publicitaires par exemple -- signés avec une autre entreprise.

Pour la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, les cinq membres du G20 appartenant à l'UE, les choses ne vont pas assez vite au niveau international. Ils poussent donc pour une solution d'abord européenne, afin de donner l'exemple au reste du monde.

Reste à savoir si ces grands pays de l'UE parviendront à convaincre les plus petits Etats tels que l'Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, connus pour leur fiscalité bénéfique vis-à-vis des entreprises. Dans l'Union en effet, toute réforme sur la fiscalité requiert l'unanimité.

L'Irlande, qui a réussi à attirer le siège européen de Facebook grâce à ses taux d'imposition avantageux, ou le Luxembourg, pays d'accueil d'Amazon, plaident quant à eux pour privilégier une solution internationale, coordonnée par l'OCDE.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés