La Bourse de Paris a terminé vendredi à son plus haut depuis plus de 6 mois, portée par l'espoir d'une conclusion heureuse au dossier grec dès lundi et par des résultats d'entreprises satisfaisants.
A la clôture, l'indice CAC 40 a pris 46,37 points pour terminer à 3.439,62 points dans un volume d'échanges étoffé de 3,84 milliards d'euros.
Le marché retrouve ses niveaux de début août 2011 avant le début des turbulences sur les places financières et est au plus haut depuis le début de l'année 2012.
Les valeurs bancaires, très sensibles à l'évolution du dossier grec, ont illustré la confiance des investisseurs en progressant entre 3 et 6%.
A l'origine de cette progression, la Grèce et l'espoir qu'un accord sera signé lundi et le plan d'aide des Européens enfin débloqué.
"Le marché a l'impression de toucher au but", a souligné Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez GLobal Equities.
L'Eurogroupe se réunit lundi et devrait décider de débloquer 130 milliards d'euros pour aider la Grèce et lui permettre de faire face une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros à la mi-mars.
"C'est le scénario le plus probable --les dernières nouvelles ont été encourageantes", estiment les analystes de BNP Paribas.
Dans cette optique le marché parisien a évolué tout au long de la séance dans le vert, avec un pic à mi-journée suite à des expirations sur les contrats à terme. En milieu d'après-midi, le rythme s'est un peu tassé avec l'arrivée des Américains, enclins à vendre à la veille d'un week-end de trois jours.
Par ailleurs les investisseurs ont interprété positivement la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'échanger ses obligations grecques contre de nouvelles, signe que le dossier avance dans la bonne direction.
Après une série de résultats mitigés, le marché parisien a été également encouragé par des publications d'entreprises satisfaisantes vendredi.
Enfin sur le plan macroéconomique, les nouvelles étaient aussi bonnes: l'inflation s'est révélée moins forte que prévue aux Etats-Unis en janvier (+0,2% contre +0,3% anticipée) et les ventes de détail au Royaume uni en janvier semblent conforter l'idée d'une légère reprise de l'économie britannique.
Du côté des valeurs, les bancaires ont été dopées par la perspective d'un accord sur la Grèce: la Société Générale a gagné 6,52% à 24,02 euros, le Crédit Agricole a progressé de 4,67% à 5,11 euros et BNP Paribas s'adjugeait 2,86% à 36,90 euros.
Lafarge s'est nettement détaché du lot, gagnant 8,26% à 34,46 euros après avoir annoncé plus d'un milliard d'euros de cessions supplémentaires pour accentuer son désendettement.
Saint Gobain a effectué un parcours sans faute et a gagné 5,10% à 36,70 euros malgré l'annonce d'un bénéfice net (1,284 milliard d'euros) inférieur aux prévisions, mais le marché a apprécié la confiance du groupe dans l'avenir.
Renault caracolait parmi les valeurs de tête de la cote (+5,21% à 39,79 euros) toujours soutenu par sa bonne publication annuelle. Peugeot a repris de la vigueur (+4,57% à 14,52 euros) après plusieurs séances de forte baisse.
Parmi les quelques valeurs en recul, on a noté Seb, en repli de 4,831% à 63,89 euros, victime d'informations sur la mauvaise qualité des articles de sa filiale chinoise.
Air Liquide a perdu 2,80% à 95,75 euros, le marché étant décu par la prudence du groupe.