Le marché du travail en Allemagne a de nouveau démontré sa solidité en novembre, avec un taux de chômage restant à son plus bas historique depuis la réunification, selon des chiffres publiés mercredi.
Le taux de chômage en données corrigées des variations saisonnières (CVS) s'est élevé à 6% au mois de novembre, comme en octobre, a annoncé l'Agence pour l'emploi. Le taux de novembre est conforme aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
Le nombre de sans emplois a diminué de 5.000 comparé à octobre, toujours en données CVS.
"Le marché du travail a évolué de façon favorable, également en novembre", a commenté le président de l'agence Frank Weise cité dans un communiqué. "Le chômage a de nouveau baissé et la demande de nouvelle main d’œuvre se maintient à un haut niveau", a-t-il ajouté.
Moins représentatif d'une tendance de fond mais référence dans le débat public en Allemagne, le taux de chômage brut a lui reculé à 5,7%, contre 5,8% en octobre.
Le nombre de demandeurs d'emplois s'est élevé à 2,53 millions de personnes en novembre, un recul de 8.000 en données brutes par rapport au mois précédent.
"Le risque qu'un actif se retrouve au chômage se réduit de plus en plus. Cela est aussi lié au niveau toujours élevé des postes disponibles à presque un million", a estimé la ministre du Travail Andrea Nahles, dans un communiqué.
La bonne santé du marché du travail est un facteur clé pour la première économie européenne. "Depuis 2009, nous avons une tendance de fond montrant une baisse constante du chômage, un facteur important qui soutient la consommation allemande", devenue le principal moteur de la croissance, indique Timo Klein de IHS dans une étude.
Une situation appelée à se poursuivre dans l'avenir, selon les économistes.
Compensant l'affaiblissement des exportations, la demande domestique "va rester le principal moteur de la croissance" dans les deux ans à venir, "parce que les revenus des ménages sont dopés par un marché du travail en pleine forme, des coûts d'emprunts d'une faiblesse record, et une forte immigration", a ainsi récemment estimé l'agence de notation Standard and Poor's dans une étude.
"La hausse de la demande en logements devrait aussi continuer à redresser le secteur de la construction", a-t-elle également jugé.
Pour l'ensemble de l'année, le gouvernement allemand table sur une croissance économique de 1,8%, après 1,7% en 2015.