JERUSALEM (Reuters) - Israël et le Hezbollah libanais ont envoyé jeudi des signaux d'apaisement au lendemain de l'attaque menée par le mouvement chiite armé d'un convoi israélien dans lequel deux soldats ont trouvé la mort.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré que le mouvement chiite avait transmis via les casques bleus de l'Onu, un message aux autorités israéliennes dans lequel il dit ne pas avoir l'intention de voir se poursuivre le nouveau cycle de violence.
"Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous", a-t-il toutefois ajouté sur une radio. "Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone."
A Beyrouth, une source libanaise au fait de ces contacts a déclaré qu'Israël avait parallèlement fait savoir au Hezbollah qu'il "s'en tiendrait à ce qui s'est passé hier et qu'il ne souhaitait une escalade de la bataille".
Là encore ce sont les casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) qui ont servi d'intermédiaires, a précisé cette source.
Les soldats de Tsahal ont été tués dans des tirs de missile du Hezbollah sur un convoi de l'armée qui circulait dans le secteur des fermes de Chebaa. Le mouvement chiite a, selon des sources libanaises, agi en représailles à la mort de plusieurs de ses membres ainsi que d'un général iranien, tués le 18 janvier dans une frappe israélienne en Syrie.
Il s'agit de l'attaque la plus grave menée par le mouvement chiite contre des soldats israéliens depuis la guerre de l'été 2006.
Un militaire espagnol membre de la Finul a lui aussi trouvé la mort mercredi lorsque l'armée israélienne a mené des bombardments aériens et des tirs d'artillerie sur des positions du Hezbollah.
(Ari Rabinovitch, avec Laila Bassam à Beyrouth, Henri-Pierre André pour le service français)