La prime de terme des bons du Trésor américain à 10 ans est passée en territoire positif cette semaine, influencée par la forte performance économique du pays et l'approche de l'élection présidentielle. La prime de terme, un indicateur clé du rendement supplémentaire exigé par les investisseurs pour détenir des titres de dette publique à plus long terme, s'établissait à 0,034% lundi, un changement notable par rapport au chiffre de -0,047% du vendredi précédent, selon la Federal Reserve Bank of New York.
Ce changement marque la première fois que la prime de terme est positive depuis le 25 juillet, reflétant un changement dans le sentiment des investisseurs. Les primes de terme réduites de la dernière décennie, résultant des taux d'intérêt historiquement bas après la crise financière de 2007-2009 et pendant la pandémie de COVID-19, ont connu une hausse progressive en raison des préoccupations fiscales à long terme et de l'anticipation d'une inflation persistante.
La hausse de la prime de terme coïncide avec une augmentation significative des rendements du Trésor, déclenchée par les récentes données robustes sur l'emploi aux États-Unis. Ces données ont conduit les investisseurs à reconsidérer l'ampleur des futures baisses potentielles des taux d'intérêt par la Federal Reserve. Les rendements de référence à 10 ans, qui avaient atteint un creux en septembre en raison des attentes d'assouplissement monétaire, sont remontés à plus de 4%, atteignant leur plus haut niveau depuis fin juillet mercredi.
Matthew Miskin, co-directeur de la stratégie d'investissement chez John Hancock Investment Management, a suggéré que la hausse des primes de terme pourrait signaler les attentes du marché concernant des déficits publics plus élevés, en particulier si Donald Trump devait remporter l'élection à venir contre la vice-présidente Kamala Harris le 5 novembre. Miskin a noté qu'avec l'augmentation des chances d'une victoire de Trump, il y a une hausse correspondante de l'extrémité longue de la courbe des rendements du Trésor, peut-être en raison d'une anticipation de dépenses déficitaires plus importantes.
Le dernier sondage Reuters/Ipsos indique une course serrée, avec Harris en tête de Trump de trois points de pourcentage, une marge plus étroite par rapport aux résultats d'un sondage réalisé entre le 20 et le 23 septembre.
De plus, PIMCO, un gestionnaire d'actifs obligataires de premier plan, avait prévu plus tôt cette année une hausse des primes de terme en raison d'une inflation persistante et de déficits fiscaux croissants. Dans un rapport récent, PIMCO a déclaré que les déficits américains post-électoraux et les politiques commerciales inflationnistes pourraient avoir un impact sur les bons du Trésor à long terme, malgré la probabilité actuelle de taux plus bas.
Les attentes d'inflation pour la prochaine décennie, mesurées par l'écart entre les rendements nominaux du Trésor et ceux des titres protégés contre l'inflation, ont atteint 2,284% cette semaine, le niveau le plus élevé depuis le 22 juillet. Cette augmentation souligne les anticipations du marché concernant les pressions inflationnistes pour les années à venir.
Reuters a contribué à cet article.
Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.