Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a indiqué samedi qu'il annoncerait dans "quelques semaines" la privatisation de certaines entreprises afin de financer l'innovation.
"Je vais annoncer dans quelques semaines que nous allons privatiser certaines entreprises pour avoir de l'argent afin de financer l'innovation", a déclaré M. Le Maire lors du forum The European House - Ambrosetti, sorte de mini-Davos à l'italienne qui se tient jusqu'à dimanche à Cernobbio, sur le lac de Côme.
"Nous pensons vraiment que c'est une meilleure façon de dépenser de l'argent en finançant l'innovation plutôt que d'être emprisonné dans certaines compagnies qui ne sont pas stratégiques pour l'Etat français", a-t-il ajouté.
"L'innovation est la clé du futur pour l'économie, la clé pour rendre la France plus forte", a-t-il martelé.
M. Le Maire n'a donné aucun détail sur les entreprises qui allaient être privatisées.
La Française des Jeux fait partie des pistes étudiées, selon certains experts.
M. Le Maire avait déjà fait état le 6 juillet de la cession de "participations dans un certain nombre d'entreprises publiques à partir du mois de septembre".
La veille, il avait annoncé ces "importantes cessions d'actifs" pour financer l'innovation, à laquelle l'Etat destinera 10 milliards d'euros.
Ces cessions permettront "au contribuable de savoir que son argent est placé pour le futur et non pas pour le passé", avait-il souligné.
Pendant la campagne électorale, le président, Emmanuel Macron, avait promis d'alimenter ce fonds de 10 milliards par les dividendes tirés du portefeuille de l'Etat, mais aussi peut-être par quelques privatisations.
M. Le Maire, qui s'exprimait devant la presse, a souligné "être ici (à Cernobbio) pour dire aux partenaires de la France que la France est de retour".
"Avec notre nouveau président, Emmanuel Macron, nous sommes déterminés à rendre la France plus forte", a-t-il affirmé en détaillant les diverses mesures annoncées par le gouvernement pour "améliorer" le fonctionnement du marché du travail et le système fiscal et réduire la dépense publique.