Le taux d'absence des salariés du privé en France s'est établi en moyenne à 4,59% en 2016, quasiment stable par rapport à 2015 (4,55%), selon le neuvième baromètre du groupe de conseil Ayming (ex-Alma Consulting Group), portant sur une base de 82.000 entreprises (plus de 1,7 million de salariés).
Ce pourcentage, qui correspond à 16,8 jours d'absence par an, révèle cependant des disparités significatives selon les secteurs d'activité.
Celui des services est le plus touché (5,48% contre 5,65% en 2015) quels que soient les âges, ainsi que la santé (5,04% contre 4,81% en 2015).
"Ces secteurs cumulent à la fois les conditions de travail difficiles et une moins grande habitude de la mise en place d'actions de prévention, des situations de désengagement et d'usure professionnelle. Ce sont les deux seuls secteurs dans lesquels le taux d'absentéisme des moins de 30 ans est supérieur à celui des moins de 40 ans", soulignent les auteurs de l'enquête.
Les secteurs de l'industrie et du BTP sont en revanche les moins touchés (3,43%). Ils enregistrent une baisse de 1% par rapport à 2015, bénéficiant des "efforts de prévention réalisés", selon l'enquête.
Comme chaque année, le taux d'absence est plus élevé à partir de 55 ans (7,87%) en raison de la longueur des arrêts de travail et non de la fréquence des absences. Cette hausse, soulignent les auteurs du baromètre, débute significativement dès 50 ans pour le secteur des services.
Ce taux d'absentéisme fluctue également en fonction des années d'ancienneté. Avec un taux global de 5,81%, les salariés arrivés dans l'année sont plus absents que les autres. Il atteint 7,19% dans les services et 7,37% dans le secteur de la Santé, faute de parcours d'intégration et de systèmes de tutorat structurés, estiment les auteurs, qui jugent ces salariés "moins impliqués".
Enfin, l'écart entre l'absentéisme féminin et masculin se confirme et s'accentue en 2016 avec un taux de 4,98% de femmes absentes contre 3,34% pour les hommes (4,18% et 3,72% en 2015).