Investing.com — Le sentiment des investisseurs envers l’Europe est devenu nettement plus optimiste, soutenu par la baisse de l’inflation, la réduction des taux d’intérêt et le renforcement des revenus réels.
Mais les stratégistes de Capital Economics avertissent que cet optimisme masque un ensemble de défis plus profonds et non résolus qui façonneront l’avenir du continent. Dans un rapport publié lundi intitulé "L’Avenir de l’Europe", le cabinet identifie trois questions clés auxquelles la région est confrontée.
La première question est de savoir si d’autres pays peuvent suivre l’Allemagne dans son passage à une politique budgétaire plus souple. Capital Economics est sceptique : "Tenter de le faire pourrait précipiter des crises budgétaires nationales", en particulier dans les États membres qui luttent déjà contre la dette, comme la France et l’Italie, écrit le cabinet. Le résultat influencera la possibilité d’une reprise plus large de la demande intérieure.
Deuxièmement, l’Europe fait face à un test de réformes structurelles. Le retard de la région dans l’intelligence artificielle et d’autres technologies émergentes devient plus pressant. Sans réformes, l’Europe "risque de rester bloquée derrière la frontière technologique", et la concurrence croissante des entreprises chinoises pourrait ajouter de la pression.
Le rapport souligne que les propositions du Rapport Draghi représentent une occasion manquée.
"La réponse politique, ou son absence, sera cruciale", insiste Capital Economics.
La troisième question est géopolitique. L’Europe aspire à agir comme un "troisième pôle" au milieu des tensions croissantes entre les blocs alignés sur les États-Unis et la Chine. Pourtant, le cabinet de recherche économique soutient que "le projet européen n’est pas programmé pour projeter du pouvoir - dur ou doux - dans la mesure où le font les gouvernements américain et chinois." Les divisions internes continuent de limiter son influence mondiale.
Bien que les outils politiques élargis de la Banque centrale européenne aient contribué à réduire le risque systémique, les perspectives restent fragiles. Le rapport prévient que "l’amélioration récente du sentiment pourrait ne pas être entièrement justifiée." Il ajoute que l’Europe est peu susceptible de rattraper la croissance américaine, citant des désavantages structurels tels que la dépendance énergétique et la rigidité des marchés du travail.
"Et l’euro ne présentera toujours pas un défi significatif à la domination du dollar dans l’économie mondiale", ajoute le rapport.
À plus long terme, l’Europe devrait rester "une région riche mais à croissance relativement lente", sous-performant en matière d’innovation mais offrant des opportunités d’investissement sélectives.
Capital Economics prévoit d’explorer ces questions plus en détail dans les prochains rapports couvrant l’Allemagne, les risques budgétaires, les relations Royaume-Uni-UE et l’expansion de l’UE vers l’est.
Cet article a été généré et traduit avec l’aide de l’IA et revu par un rédacteur. Pour plus d’informations, consultez nos T&C.