Le trafic revenait à la normale vendredi dans les aéroports parisiens de Roissy et Orly après quatre jours d'un mouvement social contre une proposition de loi encadrant le droit de grève surtout suivi par les pilotes d'Air France, a-t-on appris auprès d'Aéroports de Paris (ADP).
"La situation est normale, il n'y a à cette heure aucune annulation à Orly et à Roissy", a déclaré une porte-parole d'ADP.
Pendant quatre jours, le trafic aérien a été perturbé par un mouvement de grève dans l'aérien surtout suivi par les pilotes d'Air France, provocant annulations et retards. Syndicats et gouvernement, qui ont rendez-vous dans la matinée, campent sur leurs positions, ce qui pourrait déboucher sur un nouveau conflit en février.
Jeudi, Air France a annoncé "se préparer à une reprise du programme de vol normal pour la journée du 10 février", mais des retards sont néanmoins "prévisibles". "Cette reprise nécessitera des opérations de remise en ligne des appareils qui, en raison des conditions de grand froid régnant actuellement en Ile-de-France, pourraient occasionner quelques retards", a expliqué la compagnie.
Les pilotes (30% de grévistes selon la direction, 60% selon le syndicat SNPL) ont réaffirmé jeudi leur détermination contre une proposition de loi encadrant davantage le droit de grève dans le transport aérien. Leur demande principale: le retrait de l'obligation d'un préavis individuel de 48 heures.
"Demain, s'il n'y a pas d'ouverture et si les portes restent fermées comme elles le sont depuis le début, très clairement, il y aura un autre mouvement", a prévenu Yves Deshayes, président du SNPL (majoritaire).
Ce mouvement, surtout suivi chez Air France, a entraîné des centaines d'annulations de vols, mais la compagnie a indiqué avoir envoyé 200.000 SMS ou courriels pour informer ses passagers (annulation, report, retard de vol), évitant ainsi des foules bloquées dans les aéroports.
Globalement, 75% de son programme de vols a été réalisé au cours des quatre derniers jours. La compagnie a toutefois été aussi contrainte à 300 annulations de dernière minute.
Les syndicats ont estimé que cette absence de pagaille et de "trouble à l'ordre public" était la preuve de l'inutilité de la loi.