PARIS (Reuters) - Alexandre Benalla a aidé les forces de l'ordre à maîtriser "deux fauteurs de trouble qui agressaient les policiers" en marge des manifestations du 1er-Mai, affirme lundi la défense de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron à l'origine d'une affaire politico-judiciaire inédite dans le quinquennat.
L'ex-chargé de mission a été filmé, coiffé d'un casque de police, en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme, place de la Contrescarpe à Paris.
"Monsieur Benalla, en sa qualité de chargé de mission, adjoint au chef de cabinet du Président de la République, a été invité par la DOPC de la Préfecture de police de Paris, à observer les opérations de maintien de l'ordre à l'occasion des manifestations du 1er mai", affirment dans un communiqué diffusé par TF1 (PA:TFFP) ses avocats, Laurent-Franck Liénard et Audrey Gadot.
"Témoin des agissements de deux individus particulièrement virulents et de l'apparent dépassement des capacités opérationnelles des policiers sur place, Monsieur Benalla a pris l'initiative de prêter main forte au dispositif en aidant à la maîtrise de ces personnes", ajoutent-ils, tout en reconnaissant qu'il n'avait pas vocation à intervenir personnellement.
"Cette action vigoureuse mais menée sans violence n'a causé aucune blessure", écrivent-ils. "Cette initiative personnelle de Monsieur Benalla (...) sert manifestement aujourd'hui à porter atteinte à la Présidence de la République dans des conditions qui défient l'entendement".
(Julie Carriat, avec Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)