par Fergus Jensen et Fransiska Nangoy
PANGKALAN BUN/SURABAYA, Indonésie (Reuters) - L'équipe multinationale qui recherche depuis une semaine l'épave de l'Airbus d'AirAsia qui s'est abîmé en mer de Java a annoncé avoir localisé dimanche un cinquième objet de grande taille au fond de l'eau mais les conditions météorologiques empêchent toujours les plongeurs d'inspecter le site du crash.
Le chef de l'agence de recherches indonésienne, Fransiskus Bambang Soelistyo, a déclaré à la presse que les plongeurs qui espéraient pouvoir retrouver dimanche les boîtes noires de l'avion et les corps d'autres victimes ont dû suspendre leurs recherches au large de Bornéo.
Les secours ont néanmoins réussi à localiser au fond de la mer un cinquième objet de grande taille, après les quatre repérés samedi, provenant très probablement de l'Airbus A320-200 qui a disparu le 28 décembre avec 162 personnes à son bord.
Fransiskus Bambang Soelistyo a précisé que les corps de 34 victimes ont jusqu'à présent été repêchés, certaines encore attachées à leur siège. De nombreux autres pourraient être prisonniers de l'épave.
Les enquêteurs espèrent que l'examen des enregistreurs de vol permettra de comprendre ce qui a provoqué la fin du vol QZ8501 d'AirAsia, une liaison entre Surabaya, en Indonésie, et Singapour.
FENÊTRE MÉTÉO?
Si le mauvais temps a sans doute joué un rôle déclencheur, selon l'agence météorologique indonésienne, on confie de source proche de l'enquête que les données radar montrent aussi que l'Airbus a effectué une ascension "incroyablement" raide avant sa chute.
Les objets repérés par les équipes de recherches sont situés à environ 30 mètres de fond, ce qui devrait, selon les experts, permettre de les inspecter assez facilement dès que la météo deviendra favorable.
Dimanche matin, le directeur des services météorologiques de Pangkalan Bun, la ville du sud de l'île de Bornéo où sont basés les secours, avait dit espérer une amélioration des conditions sur zone mais des vents violents et des creux de quatre mètres gênent toujours les opérations.
Un officier de l'armée de l'air indonésienne, le lieutenant-colonel Johnson Supriadi, a expliqué que les équipes de secours allaient concentrer leurs efforts sur la recherche des corps d'une part, et celle de la carlingue et des boîtes noires d'autre part. Pour l'heure, aucun signal provenant de ces boîtes noires n'a été capté.
Samedi, la mauvaise visibilité a empêché des submersibles télécommandés de prendre des photos des objets repérés au fond de l'eau.
(Avec Nina Kusuma et Nilufar Rizki à Djakarta, Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)