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Investing.com - L’Europe accélère ses investissements dans l’espace pour réduire sa dépendance et répondre aux exigences croissantes en matière de sécurité, selon un récent rapport des analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS).
Cette initiative s’appuie sur la stratégie de défense de la Commission européenne, qui identifie l’infrastructure spatiale comme un élément fondamental de souveraineté, notamment à la lumière des récentes tensions géopolitiques.
La constellation IRIS², programme phare de satellites européen, prévoit de déployer 290 satellites d’ici la prochaine décennie.
Cependant, les analystes de Morgan Stanley estiment que cette échelle reste insuffisante par rapport aux concurrents comme Starlink, qui compte environ 7.000 satellites.
Le courtier estime que l’expansion d’IRIS² à 1.000 satellites coûterait environ 26€ milliards, tandis qu’une constellation complète de 2.000 satellites porterait les dépenses d’investissement à 48€ milliards.
Le financement actuel comprend environ 10,6€ milliards, dont 55% proviennent de sources publiques. L’augmentation du soutien public à 75% pourrait réduire la charge supplémentaire pour les opérateurs privés à moins de 3€ milliards.
Les opérateurs de satellites Eutelsat, SES et Hispasat devraient engager entre 400 et 600€ millions annuellement en dépenses d’investissement.
Eutelsat prévoit d’investir environ 2€ milliards pour IRIS² dans les phases ultérieures et cherche à obtenir 1,5€ milliard de nouveaux financements, ce qui pourrait augmenter la participation du gouvernement français.
SES a réservé 1,8€ milliard pour IRIS² et prévoit de générer plus de 1€ milliard de flux de trésorerie disponible en 2027-2028, aidé par sa fusion avec Intelsat et la monétisation potentielle du spectre en bande C.
L’urgence des investissements spatiaux s’est intensifiée après que la guerre en Ukraine a exposé la dépendance de l’Europe aux systèmes américains comme Starlink.
La Commission européenne a souligné la nécessité de services satellitaires souverains pour soutenir les communications sécurisées et les opérations de défense.
Le plan ReArm Europe 2025 comprend 800€ milliards de dépenses supplémentaires en défense, l’espace étant considéré comme essentiel pour des capacités telles que la défense antimissile, les opérations de drones et la cyber-résilience.
Le secteur européen de l’aérospatiale et de la défense (A&D) est bien positionné pour en bénéficier, mais reste fragmenté. Morgan Stanley note que la consolidation est cruciale pour améliorer la compétitivité et réduire les duplications.
Airbus (EPA:AIR), Thales (EPA:TCFP), et Leonardo seraient en discussions pour combiner leurs opérations satellitaires et de services, potentiellement selon un modèle de coentreprise comme MBDA.
Le budget 2025 de l’ESA de 7,68€ milliards s’aligne sur les appels croissants à l’autonomie. Le directeur général Josef Aschbacher a souligné en avril que l’augmentation des investissements spatiaux est essentielle pour le niveau de vie et le leadership technologique de l’Europe. En revanche, le budget 2026 de la NASA subira une réduction de 24%, malgré l’augmentation des financements pour l’exploration lunaire et martienne.
Morgan Stanley souligne que l’avenir de l’Europe dépend d’une exécution rapide.
Bien qu’IRIS² soit développé dans le cadre d’un partenariat public-privé, l’Europe manque de l’intégration verticale d’acteurs comme SpaceX, ce qui la rend dépendante de fournisseurs de lancement externes. Les retards pourraient creuser davantage l’écart alors que Starlink continue de se développer rapidement.
Cet article a été généré et traduit avec l’aide de l’IA et revu par un rédacteur. Pour plus d’informations, consultez nos T&C.