Le constructeur aéronautique et ferroviaire canadien Bombardier a annoncé mercredi 1.200 suppressions d'emploi et la fermeture de son usine à Aix-la-Chapelle en Allemagne, bien qu'il ait réalisé un bénéfice net en hausse de plus de 10% sur un an au troisième trimestre.
"La réduction du personnel direct et indirect d'environ 1.200 employés à l'échelle mondiale" inclut les effectifs de cette usine en Allemagne, précise Bombardier, qui emploie quelque 70.000 personnes dans le monde.
Le troisième avionneur mondial a également annoncé reporter de six mois le premier vol de son avion moyen courrier CS100.
Le vol inaugural de cet appareil est maintenant prévu "d'ici la fin juin 2013", soit un report de six mois par rapport aux objectifs précédents, a précisé Pierre Beaudouin, PDG du groupe, cité dans un communiqué. Dans ces conditions, l'entrée en service de cet avion aura lieu fin juin 2014, a-t-il ajouté.
Le report du premier vol du CS100 est dû notamment à des problèmes du côté des fournisseurs de Bombardier, explique le groupe. En revanche, le calendrier pour le CS300, un monocouloir de 130 places, demeure inchangé et son entrée en service est prévue pour la fin 2014, précise ce communiqué.
Bombardier, constructeur de jets régionaux, a décidé de s'attaquer au marché des plus petits monocouloirs d'Airbus et de Boeing avec ses Cseries, de 110 et 130 places.
Le groupe a par ailleurs annoncé un résultat net de 212 millions de dollars, soit 0,12 dollar par action, mieux qu'attendu par les analystes qui tablaient sur un chiffre de 0,1O dollar.
Le chiffre d'affaires a de son côté atteint 4,3 milliards de dollars au troisième trimestre contre 4,6 milliards de dollars l'an dernier, en deçà des attentes des analystes qui espéraient un chiffre de 4,65 milliards.
Le carnet de commandes reste toutefois "robuste" à 58,6 milliards de dollars au 30 septembre contre 53,9 milliards au 31 décembre 2011, souligne Bombardier.
La division aéronautique a enregistré un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dollars au troisième trimestre, soit le même niveau que l'an dernier.
Au cours de cette période, 57 avions ont été livrés contre 68 à la même période de l'an dernier. L'activité avions d'affaires, dont Bombardier est l'un des leaders mondiaux, a de son côté reçu 45 commandes fermes contre 30 à la même période de l'an dernier.
L'activité transport ferroviaire a légèrement fléchi à 2,1 milliards de dollars contre 2,3 milliards il y a un an, mais le groupe se félicite du "fort" volume de nouvelles commandes qui atteignent les 2,3 milliards de dollars à la fin septembre.