Obtenir 40% de réduction
⚠ Alerte résultats ! quelles actions sont destinées à s'envoler ?
Découvrez les actions des ProPicks. Ces stratégies ont gagné 19,7% cette année.
Débloquer la liste

Sujet passionnel, l'Europe s'est imposée dans la campagne française

Publié le 21/04/2017 12:01
Mis à jour le 21/04/2017 11:46
Montage créé le 14 avril 2017 des quatre principaux candidats à l'électin présidentielle: François Fillon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Melenchon (Photo JOEL SAGET, Eric FEFERBERG. AFP)

Montage créé le 14 avril 2017 des quatre principaux candidats à l'électin présidentielle: François Fillon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Melenchon (Photo JOEL SAGET, Eric FEFERBERG. AFP)

L'une veut en sortir au plus vite, l'autre entend la renégocier de fond en comble, les deux autres la défendent avec plus ou moins d'ardeur: l'Europe s'est imposée comme un thème majeur des quatre principaux candidats au fil de la campagne présidentielle française.

"Rarement la question européenne aura occupé une place aussi prééminente dans les programmes que lors de cette campagne électorale. L'Europe est devenue l'une des principales lignes de fracture entre les candidats", écrit l'ex-diplomate européen Pierre Vimont dans une note de la fondation Carnegie Europe.

Le contexte a changé par rapport à la précédente élection de 2012. La montée des populismes, le choc du Brexit, la crise migratoire sont passés par là, remettant au coeur du débat l'Union européenne, source de tous les maux pour certains, garantie de paix pour les autres.

La ligne de partage semble assez claire entre les candidats du quatuor de tête: d'un côté, le conservateur François Fillon et le centriste Emmanuel Macron, européens compatibles, opposés à toute sortie de l'euro et de l'UE, partisans d'un axe franco-allemand.

De l'autre, Marine Le Pen à l'extrême droite et Jean-Luc Mélenchon, le chef de la "France Insoumise", à l'autre extrême, qui vilipendent l'Europe et prônent une politique de rupture, jusqu'à un possible "Frexit".

"Les positions se sont radicalisées. Mélenchon a été très marqué par ce qui est arrivé à Syriza (le parti anti-austérité de gauche radicale grec, qui a finalement cédé aux exigences européennes après des mois de crise, NDLR). Quant à Le Pen, elle surfe sur la vague Brexit et la vague Trump", estime Manuel Lafont Rapnouil, directeur du bureau parisien de l'European Council on foreign relations.

Les fondements idéologiques de leur projet respectif n'ont rien à voir. "Souveraineté" économique, monétaire, territoriale et "préférence nationale" constituent les arguments massue de la patronne du Front National qui exige le retrait du drapeau européen sur le plateau de télévision où on l'invite. Politiques sociales, refus de l'austérité et des "diktats" de l'Allemagne sont mis en avant par Jean-Luc Mélenchon.

Mais dans les deux cas, les candidats promettent un bras de fer avec Bruxelles et se posent en maîtres de futures négociations, qu'ils se disent certains de pouvoir remporter, arguant du poids de la France dans l'Union européenne.

- Inquiétudes -

Mme Le Pen annonce six mois de discussions avec l'UE pour sortir de Schengen, de l'euro, avant d'organiser la tenue d'un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union.

"L'UE, on la change ou on la quitte", assène pour sa part M. Mélenchon, résumant ainsi son "plan A" (sortie des traités européens et renégociation) et son "plan B" (rupture).

Paradoxalement, cette radicalité s'exprime dans un pays où plus de 70% des Français se disent opposés à la sortie de l'euro et de l'UE. L'inquiétude est patente dans les milieux économiques et chez les "élites", bêtes noires des deux candidats, et pourrait se diffuser plus largement dans l'électorat.

"L'électorat frontiste est plus divisé qu'il n'y paraît sur cette question, notamment chez les plus jeunes, et beaucoup d'électeurs se posent la question: comment on fait? quel est le scénario?", relève Jean-Yves Camus, spécialiste du FN.

"Les Français ne sont pas devenus anti-européens ou europhobes", assure pour sa part dans une note Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman.

A quelques jours du premier tour, M. Mélenchon s'est voulu d'ailleurs rassurant, affirmant qu'il ne souhaitait sortir ni de l'Europe ni de l'euro. Quant à Marine Le Pen, elle a recentré son discours sur les fondamentaux du FN: l'immigration et la sécurité.

Dans le camp "pro-européen", le centriste Emmanuel Macron, qui affirme avoir l'"Europe au coeur, mais pas l'Europe naïve", et le conservateur François Fillon, ont tous deux été reçus par Angela Merkel pendant la campagne. Macron prône le renforcement de la zone euro et reste le seul candidat favorable au CETA, le traité de libre échange entre l'UE et le Canada. Fillon, plus souverainiste, souhaite un rééquilibre des pouvoirs entre les institutions de Bruxelles et les États membres. Mais les deux hommes représentent la continuité.

Trop, aux yeux de certains comme Jean-Dominique Giuliani, qui déplore "les propositions bien peu imaginatives" avancées pour relancer l'UE et plaide pour un "retour de la France en Europe".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés