PARIS (Reuters) - Le nouveau secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a assuré mercredi que la confédération n'était "pas malade" et dit souhaiter savoir comment la presse avait pu se procurer les documents qui ont poussé son prédécesseur, Thierry Lepaon, vers la sortie.
Philippe Martinez, pratiquement inconnu il y a trois mois, a succédé officiellement la semaine dernière à Thierry Lepaon, contraint à démissionner après des révélations sur son train de vie.
Le nouveau numéro un, ancien patron de la fédération de la métallurgie, a pour mission d'apaiser le syndicat qui a vécu la plus grave crise de son histoire, ouverte en 2012 par des mois de querelles internes sur la succession de Bernard Thibault.
"Je pense que la CGT n'est pas malade", a dit Philippe Martinez mercredi sur RTL. "On a été confronté à un problème important, un besoin de transparence dans le fonctionnement interne de la CGT."
"On ne peut pas résumer la vie de la CGT à quelques annonces médiatiques. La CGT, c'est au quotidien des dizaines de milliers de militants qui agissent au quotidien sur leur lieu de travail avec les salariés", a-t-il plaidé.
"Nous avons décidé de mettre en place un collectif pour veiller à ce que la transparence soit faite sur ce que vous appelez les affaires, parce que beaucoup de militants ont été choqués", a-t-il encore dit.
S'il a assuré que l'oeuvre de transparence devait concerner les dirigeants du syndicat, "leur traitement, leur condition", il a aussi souhaité que la ou les personnes ayant transmis des documents au Canard Enchaîné, qui a révélé les informations ayant entraîné le départ de Thierry Lepaon, soit identifiées.
"Je ne sais pas" de qui il s'agit. "Je souhaite qu'on le sache, oui. On est en train de regarder", a dit le nouveau secrétaire général.
(Gregory Blachier)