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Troubles en Iran: le pouvoir divisé sur la réponse à donner

Publié le 08/01/2018 16:57
Mis à jour le 08/01/2018 17:45
Photo fournie par le bureau de la présidence iranienne montrant Hassan Rohani en Conseil des ministres à Téhéran, le 31 décembre 2017 (Photo HO. IRANIAN PRESIDENCY)

Les autorités iraniennes apparaissent divisées sur les mesures à prendre pour répondre au mécontentement populaire à l'origine des récents troubles, le président Hassan Rohani plaidant, contre un camp conservateur très réticent, pour davantage de libertés.

"Dire que les revendications de la population se limitent aux questions économiques (...) revient à faire fausse route", a déclaré lundi le président Hassan Rohani, cité dans un communiqué de la présidence.

"Le problème que nous avons aujourd'hui c'est la distance qui sépare les responsables d'avec la jeune génération. Notre manière de penser est différente de leur manière de penser (...) Le problème est que nous voulons que la génération de nos petits-enfants vivent comme nous", a ajouté le président.

Du 28 décembre au 1er janvier, des manifestations accompagnées de violences ont eu lieu dans des dizaines de villes du pays pour protester contre le coût de la vie et le pouvoir, faisant 21 morts.

Les autorités, toutes tendances confondues, parlent de "revendications légitimes" contre la cherté de la vie et le chômage, tout en condamnant les "violences".

- 'Libertés civiles' -

Dans leur ras-le-bol, des manifestants ont scandé des slogans rejetant le pouvoir dans son ensemble, renvoyant dos-à-dos les conservateurs et le président Rohani, un modéré réélu en mai avec le soutien des réformateurs.

"Les gens ont des revendications économiques, politiques, culturelles et sociales", a déclaré lundi M. Rohani, qui ne dispose que d'un pouvoir limité face au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et aux autres institutions contrôlées par les conservateurs.

"Bien que les questions économiques jouent une grande part dans les protestations, la solution à ces problèmes passe par des réformes politiques [...] et davantage de libertés civiles", ont affirmé 16 responsables réformateurs dans une lettre ouverte.

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Lundi, les journaux réformateurs et le quotidien gouvernemental Iran ont consacré leur une à la décision du conseil municipal de Téhéran, contrôlé par les réformateurs, d'allouer un lieu public pour les rassemblements et les protestations, sur le modèle de Hyde Park à Londres.

Une initiative dénoncée par le quotidien ultraconservateur Kayhan qui a critiqué les "prétendus réformateurs qui veulent changer la nature du problème".

"Ils ont oublié que les gens (...) ont protesté d'abord contre eux", estime le journal.

Au-delà des invectives, les choix économiques du gouvernement sont au centre du débat alors que le Parlement examine le projet de loi de finances présenté par M. Rohani pour l'année iranienne qui débutera le 21 mars.

La commission budgétaire spéciale du Parlement a déjà exclu d'augmenter les prix de l'essence et des services d'utilité publique (eau, électricité, gaz) comme le souhaite le gouvernement.

- 'Intérêt du pays' -

Ce "n'est absolument pas dans l'intérêt du pays", a estimé le président du Parlement Ali Larijani, pourtant allié de M. Rohani, plaidant pour des mesures de soutien aux couches populaires et démunies, alors que le taux de chômage atteint officiellement les 12% (et près de 30% pour les 15-24 ans).

M. Rohani a critiqué le Parlement, estimant que sa tâche n'était pas de changer les objectifs du budget.

On ne peut pas "ne pas corriger les prix et ne pas augmenter les impôts" et en même temps "augmenter les salaires et s'occuper des pauvres", a ajouté le président, accusé par les conservateurs de dérive libérale.

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"Je ne connais aucun économiste tenant compte de l'intérêt général qui soit favorable au maintien du prix de l'essence" (fixé à 10.000 rials, soit moins de 20 centimes d'euros le litre), plaide Abdollah Ramezanzadeh, un des signataires de la lettre ouverte.

M. Rohani a bâti sa campagne sur les promesses d'une amélioration économique grâce à la levée d'une partie des sanctions étrangères contre Téhéran rendue possible par l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015, réalisation maîtresse de son premier mandat (2013-2017).

Mais les retombées économiques concrètes de cet accord - remis en cause par une partie des conservateurs - tardent à se faire sentir, et l'incertitude provoquée par l'attitude du président américain Donald Trump, qui menace régulièrement d'en sortir son pays, est de nature à refroidir encore un peu plus l'ardeur des investisseurs étrangers intéressés par l'Iran et dont le pays a grand besoin pour relancer son économie.

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