'Au-delà de la réaction à court terme des marchés, la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE) ajoute une nouvelle et durable incertitude à une perception déjà des plus prudentes', constate Edmond de Rothschild Asset Management (AM).
Pour autant, l'impact du 'Brexit' est à relativiser à l'échelle planétaire, a estimé le gérant ce mardi à l'occasion de sa conférence semestrielle sur la stratégie d'investissement. Car si la menace persiste en Europe continentale, les fondamentaux sont robustes aux Etats-Unis, où les indices de prix (hors alimentation et énergie) sont notamment ressortis davantage en hausse que prévu.
Il reste que le vote britannique, que les investisseurs n'avaient pas anticipé, assure le maintien voire l'amplification à court terme du malaise ambiant. 'La prudence des anticipations reflétait ce malaise malgré la présence de facteurs d'évolution bien réels', rembobine Edmond de Rothschild AM, qui cite l'assainissement des finances publiques des 2 côtés de l'Atlantique et la bonne tenue globale de la consommation parmi les principaux motifs de satisfaction.
'Si les risques viennent de s'accroître, il est trop tôt pour en mesurer la portée véritable', poursuit le gestionnaire d'actifs, convaincu que 'les modalités de la sortie britannique détermineront une partie de ces risques.' En attendant d'en savoir plus sur celles-ci, sachant que ni les tenants politiques du 'Brexit', ni Angela Merkel ne semblent véritablement pressés à acter la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, 'il faut traiter l'événement comme sérieux et comme la menace qu'il représente', préconise Edmond de Rothschild AM.
Reste l'incertitude institutionnelle, bien réelle, avec en toile de fond l'éventuelle indépendance d'une Ecosse largement favorable au 'Remain', la fusion de l'Irlande et de l'Irlande du Nord, et in fine la désunion du Royaume, en sus de la crainte d'un 'effet domino' dans l'UE, alors que les échéances électorales seront nombreuses au cours des 12 à 18 mois à venir.
Selon l'article 50 du Traité de Lisbonne, la Grande-Bretagne devra mener avec l'UE une négociation délicate et complexe pour définir les termes de sa sortie, notamment la question des échanges commerciaux. 'En pratique, celle-ci ne sera effective que dans 2 ans, peut-être davantage', rappelle le gestionnaire d'actifs, qui ne jure cependant pas qu'il adviendra du 'Brexit' une inflexion des tendances de fond de l'économie de l'Union.
Il faut en effet rappeler que ce choc politique intervient dans un contexte d'une croissance continentale en phase d'amélioration, en dépit de résultats encore modestes et de disparités selon les pays. Une croissance bien réelle, avec des chiffres qui ne mentent pas, synonymes de réalités qui tendent à démentir certaines conclusions bien alarmistes...
(G.D.)
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Pour autant, l'impact du 'Brexit' est à relativiser à l'échelle planétaire, a estimé le gérant ce mardi à l'occasion de sa conférence semestrielle sur la stratégie d'investissement. Car si la menace persiste en Europe continentale, les fondamentaux sont robustes aux Etats-Unis, où les indices de prix (hors alimentation et énergie) sont notamment ressortis davantage en hausse que prévu.
Il reste que le vote britannique, que les investisseurs n'avaient pas anticipé, assure le maintien voire l'amplification à court terme du malaise ambiant. 'La prudence des anticipations reflétait ce malaise malgré la présence de facteurs d'évolution bien réels', rembobine Edmond de Rothschild AM, qui cite l'assainissement des finances publiques des 2 côtés de l'Atlantique et la bonne tenue globale de la consommation parmi les principaux motifs de satisfaction.
'Si les risques viennent de s'accroître, il est trop tôt pour en mesurer la portée véritable', poursuit le gestionnaire d'actifs, convaincu que 'les modalités de la sortie britannique détermineront une partie de ces risques.' En attendant d'en savoir plus sur celles-ci, sachant que ni les tenants politiques du 'Brexit', ni Angela Merkel ne semblent véritablement pressés à acter la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, 'il faut traiter l'événement comme sérieux et comme la menace qu'il représente', préconise Edmond de Rothschild AM.
Reste l'incertitude institutionnelle, bien réelle, avec en toile de fond l'éventuelle indépendance d'une Ecosse largement favorable au 'Remain', la fusion de l'Irlande et de l'Irlande du Nord, et in fine la désunion du Royaume, en sus de la crainte d'un 'effet domino' dans l'UE, alors que les échéances électorales seront nombreuses au cours des 12 à 18 mois à venir.
Selon l'article 50 du Traité de Lisbonne, la Grande-Bretagne devra mener avec l'UE une négociation délicate et complexe pour définir les termes de sa sortie, notamment la question des échanges commerciaux. 'En pratique, celle-ci ne sera effective que dans 2 ans, peut-être davantage', rappelle le gestionnaire d'actifs, qui ne jure cependant pas qu'il adviendra du 'Brexit' une inflexion des tendances de fond de l'économie de l'Union.
Il faut en effet rappeler que ce choc politique intervient dans un contexte d'une croissance continentale en phase d'amélioration, en dépit de résultats encore modestes et de disparités selon les pays. Une croissance bien réelle, avec des chiffres qui ne mentent pas, synonymes de réalités qui tendent à démentir certaines conclusions bien alarmistes...
(G.D.)
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