LONDRES (Reuters) - L'économie britannique a bien terminé l'année 2016, enregistrant sa plus forte croissance depuis la mi-2015, malgré la vive hausse des coûts subie par certaines entreprises en raison de la chute de la livre provoquée par le vote du 23 juin des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne.
L'indice Markit/CIPS des directeurs d'achats (PMI) du seul secteur des services a connu une hausse surprise en décembre, s'établissant à 56,2, un pic de 17 mois, contre 55,2 en novembre et un consensus des économistes interrogés par Reuters de 54,7.
Si on prend également en compte le secteur manufacturier et celui de la construction, le PMI général du mois de décembre atteint 56,4, ce qui représente également un plus haut depuis juillet 2015, contre 55,1 en novembre.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Grande-Bretagne a vraisemblablement augmenté de 0,5% sur les trois derniers mois de 2016, ajoute Markit.
"La bonne santé du secteur des services vient apporter une nouvelle preuve que l'économie britannique continue à faire mentir les anticipations d'un ralentissement induit par le Brexit", a déclaré Chris Williamson, économiste en chef chez Markit.
De son côté, le secteur des services irlandais a connu sa plus vive croissance en cinq mois en décembre, retrouvant quasiment le niveau qui était le sien avant le vote des Britanniques, le 23 juin, en faveur d'une sortie de l'Union européenne.
L'indice PMI Investec des services est ainsi remonté à 59,1 le mois dernier, après 56,0 en novembre et 54,6 en octobre, qui avait représenté un creux de trois ans et demi.
L'Irlande est considérée comme le pays de l'Union européenne le plus exposé à une sortie de la Grande-Bretagne, son principal partenaire commercial.
(David Milliken, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)