PARIS (Reuters) - Le ténor italien Andrea Bocelli a lancé mercredi à Paris une nouvelle étape de son programme d'éducation musicale pour les enfants défavorisés, pauvres ou victimes de la guerre, via sa Fondation née en 2011, qui va désormais collaborer avec l'Unesco.
L'interprète de "Con te partiro" a profité de sa notoriété internationale pour lancer en 2016 un programme d'aide aux enfants d'Haïti, l'un des pays les pauvres du monde, en matière de nutrition, de santé mais aussi d'éducation musicale, "Voices of Haïti", dont quelque 12.000 enfants ont profité.
Le maestro aveugle âgé de 61 ans a accompagné à travers le monde une chorale d'une soixantaine de jeunes chanteurs issus de ce projet de New York au Vatican, où ils ont chanté devant le pape.
"La musique est un langage universel qui peut influencer l'âme humaine dans un sens positif", a dit Andrea Bocelli à Reuters dans la capitale française, où l'artiste est venu signer avec l'Unesco un mémorandum d'entente pour développer des projets de ce type dans des pays comme le Mali.
Autre nouveauté, également prévue pour 2020 : le lancement d'un programme "Voices of the world" à destination d'enfants du Moyen-Orient en Syrie, en Irak et dans les territoires palestiniens. Elaboré avec la Fondation Andrea Bocelli, ce projet est soutenu financièrement par l'Arabie saoudite.
"Dans la Rome antique, on recommandait aux soldats de ne pas écouter de musique parce que la musique rend l'âme non belligérante", a dit Andrea Bocelli, qui s'exprimait en italien. "Si comme nous, on rêve d'un monde non belliqueux pour des êtres humains qui aspirent à la paix et pas à la guerre, je pense que la musique est l'instrument le plus adapté."
(Elizabeth Pineau)