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Loukachenko dénonce la "manipulation" de l'athlète transfuge

Publié le 09/08/2021 14:21
Mis à jour le 09/08/2021 18:35
© Reuters. Un an après sa réélection contestée, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a invité lundi les pays occidentaux à s'asseoir à la table des négociations au lieu de multiplier les sanctions visant son régime. /Photo prise le 9 août 2021

© Reuters. Un an après sa réélection contestée, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a invité lundi les pays occidentaux à s'asseoir à la table des négociations au lieu de multiplier les sanctions visant son régime. /Photo prise le 9 août 2021

par Natalia Zinets, William James et Elizabeth Piper

KIEV/LONDRES/WASHINGTON (Reuters) - Adoptant un ton provocateur, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré lundi que l'athlète biélorusse Kristsina Tsimanouskaïa, qui a fait défection aux Jeux olympiques de Tokyo et a trouvé refuge en Pologne, avait agi ainsi seulement parce qu'elle avait été "manipulée" par des puissances étrangères.

S'exprimant lors d'une conférence de presse marquant le premier anniversaire de sa réélection - une victoire que l'opposition conteste, dénonçant une fraude électorale -, Alexandre Loukachenko a aussi rejeté les nouvelles sanctions coordonnées décidées par des puissances occidentales.

Il a nié être un dictateur, assurant avoir remporté sans fraude le scrutin du 9 août 2020 et défendu la Biélorussie contre des opposants préparant selon lui un coup d'Etat.

En marge de l'allocution d'Alexandre Loukachenko depuis le palais présidentiel de Minsk, les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont annoncé de nouvelles mesures coordonnées ciblant l'économie biélorusse et son secteur financier, notamment les exportations de produits pétroliers.

Alexandre Loukachenko a déclaré que la Grande-Bretagne allait "s'étouffer avec" ses propres mesures, qualifiant les dirigeants britanniques de "toutous de l'Amérique". Il a dit être ouvert à des discussions avec les puissances occidentales plutôt qu'à une guerre des sanctions.

Le président biélorusse continue de bénéficier du soutien politique et financier de la Russie, allié traditionnel de son pays.

"Aujourd'hui la Biélorussie est au coeur des préoccupations du monde entier", a-t-il dit, ajoutant que, selon lui, certains préparaient l'an dernier "un scrutin honnête tandis que d'autres appelaient (...) au coup d'Etat".

"JE N'AI JAMAIS DICTÉ QUOI QUE CE SOIT"

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues après le scrutin, donnant lieu au plus important mouvement de contestation depuis l'arrivée d'Alexandre Loukachenko au pouvoir en 1994.

Le président biélorusse a entrepris une violente répression au cours de laquelle ses principaux opposants ont été emprisonnés ou ont dû s'exiler. Selon l'opposition, plus de 600 prisonniers politiques sont derrière les barreaux.

Depuis lors, la contestation a perdu de l'ampleur.

"Je n'ai jamais dicté quoi que ce soit à quiconque et je ne vais pas le faire", a dit Alexandre Loukachenko, 66 ans, écartant les accusations à son encontre.

Les pays occidentaux ont imposé des sanctions à l'encontre de la Biélorussie à la suite de la répression de l'opposition. D'autres sanctions ont été prises après l'atterrissage forcé, fin mai, d'un vol de la compagnie Ryanair (LON:RYA) afin de permettre l'arrestation du journaliste dissident Roman Protassevitch.

La Biélorussie est revenue sous le feu des projecteurs internationaux avec la défection de Kristsina Tsimanouskaïa, 24 ans, qui s'est réfugiée en Pologne la semaine dernière après une dispute avec ses entraîneurs lors des JO de Tokyo qui a débouché, selon elle, sur une tentative de rapatriement forcé en Biélorussie.

"Elle n'aurait pas fait cela d'elle-même, elle a été manipulée. C'est depuis le Japon qu'elle a contacté ses amis en Pologne et ils lui ont dit - littéralement - de se précipiter vers un officier de police japonais une fois arrivée à l'aéroport et de crier que ceux qui l'accompagnaient étaient des agents du KGB", a déclaré Alexandre Loukachenko.

"Aucun agent des services secrets n'était présent au Japon."

SANCTIONS COORDONNÉES AMÉRICAINES, CANADIENNES ET BRITANNIQUES

A Washington, le président américain, Joe Biden, a signé lundi un décret instaurant de nouvelles mesures destinées à punir Alexandre Loukachenko et son administration va imposer un train de sanctions contre des personnalités et entités biélorusses, a fait savoir un représentant de la Maison blanche.

Ces mesures américaines ont été décidées en concertation avec le Canada et la Grande-Bretagne, laquelle a annoncé dans la journée des sanctions visant les exportations biélorusses de potasse et de pétrole.

"Le régime de Loukachenko continue de piétiner la démocratie et de violer les droits humains en Biélorussie", a déclaré Dominic Raab, le ministre britannique des Affaires étrangères.

A Ottawa, le gouvernement canadien a dénoncé ce qu'il a qualifié de violations flagrantes des droits de l'homme par le régime d'Alexandre Loukachenko et a indiqué qu'il allait cibler des produits financiers comme des produits pétroliers.

Depuis le scrutin de l'an dernier, a dit dans un communiqué le ministre canadien des Affaires étrangères, Marc Garneau, "les graves injustices menées par le gouvernement biélorusse contre son propre peuple n'ont pas pris fin (...) Ces mesures vont imposer davantage de pression sur le pouvoir biélorusse."

© Reuters. Un an après sa réélection contestée, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a invité lundi les pays occidentaux à s'asseoir à la table des négociations au lieu de multiplier les sanctions visant son régime. /Photo prise le 9 août 2021/REUTERS/BelTA/Pavel Orlovsky

La Biélorussie répondra si nécessaire aux sanctions mais "il n'est pas nécessaire" d'utiliser ces armes, a réagi Alexandre Loukachenko.

Le président biélorusse a par ailleurs nié toute implication dans la mort la semaine dernière de l'opposant Vitali Chichov, 26 ans, retrouvé pendu à Kiev.

(Reportage Natalia Zinets, avec Trevor Hunnicutt et Daphne Psaledakis à Washington, Tom Balmforth à Moscou, Elizabeth Pieper et William James à Londres, David Ljunggren à Ottawa; version française Valentine Baldassari et Jean Terzian, édité par Blandine Hénault et Marc Angrand)

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