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Montebourg chez FagorBrandt et Kem One pour "rassurer" les salariés

Publié le 19/12/2013 15:00
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Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, en visite jeudi chez FagorBrandt avant de se rendre chez Kem One, a voulu "rassurer" leurs salariés en martelant la volonté de l'Etat d'agir pour sauver les deux groupes en redressement judiciaire."Ces deux cas sont la démonstration que l'Etat peut agir sur l'économie. La résistance économique est en marche", a déclaré M. Montebourg à l'AFP, avant de commencer sa visite du site de FagorBrandt à Saint-Jean-de-la-Ruelle, à proximité d'Orléans (Loiret), au lendemain de la reprise du travail par ses près de 550 salariés, sur les 1.800 que compte le groupe en France.Pour le groupe d'électroménager, le gouvernement a activé pour la première fois le "fonds de résistance économique", lancé le 13 novembre. Il a ainsi prêté 10 millions d'euros à cette société, qui se sont ajoutés aux 5 millions accordés par une banque, lui permettant de reprendre les activités sur quatre sites cette semaine."FagorBrandt est une pépite pour nous avec ses 14% de parts de marché" (en France, ndlr), s'est exclamé le ministre devant les employés, qu'il est venu "rassurer" avant la décision attendue en janvier du tribunal de commerce de Nanterre, qui examinera les offres de reprise.Pour lui, l'objectif désormais "est d'organiser la reprise de FagorBrandt, de démontrer aux repreneurs que cette entreprise est en état de marche (...), de défendre et de préserver l'outil industriel, en garantissant le plus possible d'emplois".Le ministre a assuré aux employés que "plusieurs manifestations d'intérêts avaient été déposées. Il n'a pas voulu donner les noms des repreneurs éventuels, mais a assuré que l'Etat ferait tout son possible pour éviter que des "prédateurs" s'emparent de la marque et des brevets pour produire hors de France.M. Montebourg, applaudi et remercié par les salariés, a également affirmé que l'Etat était "disposé à compléter le financement d'une reprise"."Epauler le redémarrage"Le ministre a saisi l'occasion pour démontrer l'utilité du "fonds de résistance économique". Ce soutien a permis au fabricant d'électroménager de reprendre le travail cette semaine sur quatre autres sites, ceux de Vendôme (Loir-et-Cher), Aizenay (Vendée) et La Roche-sur-Yon (Vendée).Doté de 380 millions d'euros, ce fonds permet à l'Etat de soutenir des sociétés qui font face à des difficultés financières "en leur prêtant de l'argent aux conditions du marché, ce que ne font plus les banques", a-t-il indiqué."Nous avons ainsi gagné des moyens d'action. Grâce à ce fonds, l'Etat est présent pour prêter, financer et épauler le redémarrage de l'activité et la reprise de l'entreprise", a fait valoir le ministre.Il entendait tenir le même discours "rassurant" dans l'après-midi auprès des salariés de Kem One, sur le site de Balan (Ain), à la veille de la décision du tribunal de commerce de Lyon sur la reprise du groupe chimique, après la fusion mercredi des deux offres de reprise en lice, celle du fonds d'investissement américain OpenGate Capital et celle de l'industriel français Alain de Krassny."Nous sommes en train de sauver Kem One. Au départ, personne n'y croyait", a déclaré à l'AFP M. Montebourg, affichant le même optimisme qu'il avait déjà manifesté la veille en prédisant devant l'Assemblée nationale "un dénouement heureux" après avoir appris que les deux offres de reprise avaient fusionné.Aux salariés, il va d'abord rappeler ce que l'Etat a fait depuis neuf mois. "Nous avons d'abord cherché à financer la période d'observation pour maintenir l'activité de l'entreprise, qui perd de l'argent dans des proportions importantes", a-t-il rappelé."Nous avons ensuite cherché un repreneur et travaillé à reconstruire la rentabilité de cette entreprise en amenant les fournisseurs à être moins gourmands de manière à ce que leurs relations contractuelles retrouvent l'équilibre", a affirmé le ministre.Le fonds de résistance économique devrait également participer à la reprise du groupe si la justice donne son feu vert.L'ex-pôle vinylique d'Arkema, en redressement judiciaire depuis neuf mois, compte 1.300 salariés.

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