(Reuters) - Le secteur du transport aérien en Europe a connu une nouvelle faillite avec Primera Air, compagnie nordique à bas coût, qui a annoncé à ses salariés la suspension de tous ses vols, prenant de court des milliers de passagers.
"En ce triste jour, nous vous disons à tous au revoir", écrit cette compagnie mardi sur son site internet.
Primera Air, d'origine islandaise mais basée à Copenhague, est née en 2003 et desservait 97 destinations dans plus de 20 pays.
Elle avait pourtant exprimé l'intention le mois dernier d'ouvrir en 2019 de nouvelles liaisons au départ de Madrid vers New York, Boston et Toronto au tarif de lancement de 149 euros par trajet. Elle avait également annoncé en septembre des projets de vols long-courriers directs au départ de Francfort vers New York, Boston, Toronto et Montréal à compter de 2019.
L'aéroport de Londres-Stansted, qui tente de promouvoir les liaisons transatlantiques, a exhorté les passagers de Primera Air à ne pas se rendre à l'aéroport.
La faillite de Primera Air intervient un an jour pour jour après celle de la compagnie britannique Monarch Airlines, victime de l'intensification de la concurrence et de la dépréciation de la livre.
Air Berlin, la deuxième compagnie aérienne allemande, a pour sa part déposé le bilan en août 2017. Sa filiale autrichienne Niki a été cédée en février à Laudamotion.
Primera Air a été contrainte d'annuler des vols cette année, évoquant des retards dans la livraison d'avions commandés à Airbus (PA:AIR). La compagnie a alors fait face à plusieurs plaintes concernant la qualité de son service et des demandes de remboursement.
(Ismail Shakil à Bangalore et Tim Hepher à Paris; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)