Investing.com – Le variant Delta du covid-19, dont l’impact commence déjà à se ressentir dans certains indicateurs économiques, a récemment incité de nombreuses banques à revoir à la baisse leurs prévisions de croissance, notamment en ce qui concerne les Etats-Unis.
Hier, c’était au tour de la banque Goldman Sachs (NYSE:GS), qui a prévenu dans une note aux clients que l'impact de la variante delta de Covid-19 et la fin des mesures de relance budgétaire vont nuire aux dépenses de consommation.
Le variant Delta inquiète Goldman Sachs
La banque a ainsi réduit sa prévision de croissance du PIB à 5,5 % pour le quatrième trimestre, contre 6,5 % dans les projections précédentes. La prévision de croissance annuelle 2021 a quant à elle été réduite à 5,7%.
"La variante Delta pèse déjà sur la croissance du troisième trimestre, et l'évanouissement des mesures de relance budgétaire et le ralentissement de la reprise du secteur des services seront tous deux des vents contraires à moyen terme", a déclaré la banque.
"Les dépenses en biens devraient continuer à baisser, même si les achats différés dus à des pénuries d'articles tels que les nouvelles voitures devraient ralentir le déclin. Mais le reste de la reprise du secteur des services sera beaucoup plus lent que la phase facile qui a suivi la vaccination", indique la note.
Relevons pour terminer que l'économiste en chef de Goldman, Jan Hatzius, a déclaré de son côté que si le ralentissement de la reprise économique soulève davantage de questions pour la Réserve fédérale, il ne devrait pas modifier en fin de compte la décision de la banque centrale quant au moment de ralentir ses achats d'actifs.
L'affaiblissement de l'économie ne devrait pas remettre en question les plans de la Fed
Or, la réduction des achats d’actifs, ou tapering, constitue un facteur baissier pour les marchés boursiers américains, qui s’ajouterait à une croissance économique qui ralentit, un cocktail fortement négatif pour les actions.
A ce propos, on notera que le patron de la Fed de St. Louis James Bullard a relativisé la déception du rapport NFP sur l'emploi de vendredi dernier, réaffirmant son appel à réduire le QE très bientôt, et expliquant qu'il faut s'attendre à des chiffres de l'emploi volatils.
Il a aussi souligné que la Fed a besoin d'avoir à sa disposition l'option de remonter les taux en 2022, soulignant que cela implique de mettre un terme aux achats d'actifs d'ici la fin du T1 2022.