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Hausse d'Amazon, répression de la Chine, Palladium à 3k $ - Ce qui fait bouger les marchés ce vendredi

Publié le 30/04/2021 12:30
Mis à jour le 30/04/2021 12:38
© Reuters

Par Geoffrey Smith

Investing.com -- Amazon (NASDAQ:AMZN) clôt une saison de résultats spectaculaires pour les sociétés de plateformes Internet, mais l'UE atténue l'euphorie avec une nouvelle décision antitrust contre Apple. Les régulateurs chinois sévissent également contre les géants de l'Internet chinois. La zone euro est retombée en récession au premier trimestre, comme prévu, et les actions et le pétrole consolident après avoir épuisé leur potentiel de hausse à court terme. L'Université du Michigan publiera plus tard des données sur les revenus et les dépenses des particuliers ainsi que sur le moral des consommateurs. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce vendredi 30 avril.

1. Amazon termine une belle saison de résultats des Big Tech

Amazon a clôturé une solide saison de bénéfices pour les sociétés de plateformes Internet, en affichant un bénéfice net de plus de 8 milliards de dollars pour le premier trimestre, soit plus du triple du résultat de l'année précédente. Des facteurs familiers sont entrés en jeu : les revenus de l'hébergement en cloud ont augmenté de 32 %, tandis que l'activité publicitaire de la société a progressé de près de 70 %, bien que partant d'une base plus faible. L'action Amazon a progressé de 2,4 % et a atteint un nouveau record dans les transactions de pré-marché.

Les résultats des Big Tech cette semaine ont montré avec force comment la domination des plus grandes entreprises de plateformes - Apple (NASDAQ:AAPL), Amazon, Facebook (NASDAQ:FB), Google (NASDAQ:GOOGL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT), s'est intensifiée. Les réactions réglementaires continuent de bouillonner, l'UE ayant décidé vendredi que la politique d'Apple en matière de streaming constituait un abus de sa position dominante.

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En revanche, des acteurs plus nicheurs dans le même espace ont eu du mal à être compétitifs : Pinterest (NYSE:PINS) et eBay (NASDAQ:EBAY) ont tous deux chuté après avoir publié leurs résultats, et Twitter (NYSE:TWTR) a également déçu avec ses résultats jeudi dernier. L'action Twitter s'est effondrée de plus de 11 % dans les échanges de pré-marché, atteignant son plus bas niveau en près de trois mois.

2. La Chine étend sa répression sur Internet

Les régulateurs chinois étendent leur répression sur les plus grandes sociétés Internet du pays, imposant de nouvelles règles strictes visant notamment leurs branches de services financiers.

Des sociétés telles que JD.com (NASDAQ:JD, Meituan (OTC:MPNGF), Xiaomi (OTC:XIACY) et Didi Chuxing ont reçu l'ordre de créer des holdings financiers qui seront soumis à des exigences claires en matière de capital, ce qui réduira leur rentabilité.

Cette mesure s'apparente à celle prise récemment à l'encontre de Ant Group, filiale d' Alibaba (NYSE:BABA), et fait suite à l'amende de 1,6 milliard de dollars infligée cette semaine à Tencent pour des violations antérieures des règles antitrust. Les indices boursiers chinois ont tous baissé, quoique de façon relativement modeste, la baisse de l'indice PMI officiel de l'industrie manufacturière chinoise ayant également pesé sur le sentiment.

3. Les actions américaines s'apprêtent à corriger à l'ouverture

Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en baisse, après avoir atteint des niveaux record, en raison de prises de bénéfices à la fin d'un autre mois fort.

Bien que la saison des bénéfices ait largement répondu aux attentes élevées, des poches de faiblesse - telles que Twitter et Pinterest - ainsi que la prise de conscience des valorisations élevées rendent plus difficile toute nouvelle progression, du moins à court terme.

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A 13h30, les Dow Jones futures étaient en baisse de 96 points, soit 0,3%, tandis que les S&P 500 futures étaient en baisse de 0,4% et les Nasdaq 100 futures en baisse de 0,5%, malgré la hausse d'Amazon.

Le calendrier des données sera dominé par les données sur les revenus personnels et les dépenses du mois de mars, ainsi que par l'indice des prix des dépenses personnelles de consommation, la mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale. L'indice du consommateur de l'Université du Michigan, qui comprend également une mesure des attentes en matière d'inflation, est attendu à 16h00.

4. La zone euro retombe en récession

Les données officielles ont confirmé que l'économie de la zone euro est retombée en récession au début de l'année, les données du premier trimestre relatives au produit intérieur brut faisant état d'une baisse de 0,6 %, soit un recul du PIB de 1,8 % sur l'année. Les chiffres, qui ont été marqués par les effets des confinements prolongés et un démarrage lent de la campagne de vaccination, sont néanmoins légèrement meilleurs que prévu.

Le taux d'inflation de la zone euro s'est accéléré à 1,6 % en avril, contre 1,3 % en mars, le schéma habituel des effets de base ayant rapproché le taux d'inflation global de l'objectif à moyen terme de la BCE. Toutefois, si l'on exclut les produits alimentaires et l'énergie, les prix n'ont augmenté que de 0,8 %, conformément à l'évaluation de la banque concernant la faiblesse de la dynamique sous-jacente.

L'euro, qui avait atteint 1,2135 dollar jeudi, est repassé sous la barre des 1,21 dollar, tandis que le rendement des obligations allemandes à 10 ans est également repassé sous la barre des -0,20 %. Et ce, malgré les signes d'une nouvelle amélioration en ce qui concerne la pandémie.

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5. Le palladium atteint un nouveau record alors que le pétrole et le cuivre sont en difficulté

Les prix du pétrole ont légèrement reculé par rapport aux sommets atteints en sept semaines, à l'instar du léger recul des actions à la fin d'un mois exceptionnel.

À 13h30, le prix du brut américain était en baisse de 1,4% à 64,07 $ le baril, tandis que le brent était en baisse de 1,2% à 67,23 $ le baril.

Ailleurs dans l'espace des matières premières, le cuivre n'a pas réussi à se maintenir au-dessus de la barre des 10 000 dollars la tonne, de nombreux acteurs spéculatifs ayant apparemment décidé que c'était le niveau auquel il fallait prendre des bénéfices.

En revanche, les contrats à terme sur le palladium n'ont pas pu être stoppés, dépassant pour la première fois les 3 000 dollars l'once.

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