Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Le dollar s'affaiblit alors que les marchés mondiaux se joignent à la fête de prise de risques lancée par le discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, mercredi. Les actions américaines se souviennent que Powell n'a pas vraiment dit grand-chose de nouveau, cependant. La Chine assouplit un peu plus sa réglementation COVID-19, ce qui contribue aux prises de risques sur le marché, mais les chiffres économiques européens sont plus désastreux. Les États-Unis publieront les chiffres de l'inflation PCE ainsi que les données sur les dépenses et les revenus personnels pour le mois d'octobre, et Elon Musk déclare avoir fait la paix avec Apple, au moment même où le Congrès s'apprête à imposer la paix au secteur ferroviaire. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce jeudi 1er décembre.
1. La Chine assouplit ses règles de quarantaine et le risk-on s'étend au monde entier
Les actifs à risque mondiaux ont suivi la hausse des actions américaines, emportés par l'euphorie suscitée par le discours du président de la Fed, Jerome Powell, qui a répété presque mot pour mot les orientations qu'il a données à l'issue de la dernière réunion de politique générale de la banque centrale.
Dans un discours prononcé devant le Brookings Institute, Powell avait indiqué que la Fed ralentirait très probablement le rythme des hausses de taux d'intérêt lors de la réunion de ce mois-ci. Ce message a été rendu encore plus crédible par l'effondrement de l'indice mensuel des directeurs d'achat de la Fed de Chicago, qui suggère que les États-Unis pourraient être plus proches de la récession - et d'un pivot décisif de la Fed - que le consensus ne le pense.
Le ton favorable au risque a été favorisé dans la nuit par de nouvelles annonces d'assouplissement des contrôles COVID-19 en Chine, qui permettront désormais à certaines personnes d'être mises en quarantaine à domicile plutôt que dans des centres d'isolement de masse, et par un rebond surprenant de l'indice PMI manufacturier Caixin de la Chine.
2. Données américaines : les dépenses et les revenus sont attendus ; l'inflation PCE et les suppressions d'emplois de Challenger sont attendues
Le marché du travail américain continue de produire des données avec l'enquête mensuelle sur les suppressions d'emplois de Challenger à 13h30 et les réclamations hebdomadaires de chômage une heure plus tard. Les chiffres du chômage ont indiqué un lent ralentissement du marché du travail ces dernières semaines, bien que l'enquête Job Openings du département du travail ait indiqué qu'il y avait encore plus de 1,5 poste vacant pour chaque chômeur en octobre.
Les données sur les demandes d'indemnisation sont publiées en même temps que les données sur les revenus personnels et les dépenses d'octobre, ainsi que la lecture d'octobre de l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (la mesure de l'inflation privilégiée par la Fed), qui devrait ralentir modérément par rapport à septembre.
Le chef de la Fed de Dallas, Lorie Logan, et le gouverneur de la Fed, Michelle Bowman, s'exprimeront peu après les données.
Les chiffres publiés en Europe cette nuit étaient moins encourageants, mais n'ont pas empêché l'euro et la livre de progresser face au dollar. Les ventes au détail en Allemagne ont chuté en octobre, tandis que les prix de l'immobilier au Royaume-Uni ont connu la baisse la plus importante depuis plus de deux ans en novembre.
3. Les actions reprennent leur souffle ; Musk fait la paix avec Apple
Les marchés boursiers américains devraient se réveiller avec une petite gueule de bois plus tard, après avoir fait la fête aux remarques de Powell.
À 13h20, les Dow Jones futures étaient en baisse de 99 points, soit 0,3%, tandis que les S&P 500 futures étaient en baisse de 0,2% et les Nasdaq 100 futures en baisse de 0,4%. Il s'agit de petites corrections par rapport aux gains de 2,2 % à 4,1 % affichés par les principaux indices au comptant mercredi. Le gain du Dow Jones l'a notamment fait sortir du territoire des marchés baissiers.
Parmi les valeurs qui feront l'objet d'une attention particulière, citons Salesforce (NYSE:CRM), qui a annoncé mercredi en fin de journée que son co-PDG, Bret Taylor, allait quitter ses fonctions, laissant Marc Benioff comme seul PDG. L'action Salesforce a perdu plus de 6 % dans les transactions de pré-marché. Snowflake (NYSE:SNOW) est également marquée par une baisse après des chiffres décevants hier soir.
L'attention sera également portée sur Apple (NASDAQ:AAPL), après qu'Elon Musk ait déclaré que Twitter (NYSE:TWTR) a résolu ses différends avec le fabricant d'iPhone, ajoutant qu'il n'y a aucun risque que Twitter soit retiré de l'App Store d'Apple.
4. Le Congrès veut imposer la paix dans le conflit ferroviaire
La Chambre des représentants a adopté un projet de loi pour mettre fin au conflit de longue date entre les exploitants de chemins de fer et leurs syndicats, en utilisant une loi de 1926 qui permet au Congrès d'intervenir dans de tels conflits s'ils menacent de perturber l'économie.
La Chambre a également joint une proposition visant à approuver sept jours de congés maladie payés pour les travailleurs des chemins de fer.
Les syndicats sont actuellement empêchés de faire grève par une période de "refroidissement" qui court jusqu'au 9 décembre. L'administration a prévenu qu'une grève nationale des chemins de fer perturberait gravement les chaînes d'approvisionnement des secteurs automobile et alimentaire, ainsi que la gestion des déchets.
L'action d' Union Pacific (NYSE:UNP) a atteint son plus haut niveau depuis deux mois dans les échanges après la clôture du marché.
5. Les prix du pétrole atteignent un nouveau sommet d'un mois grâce aux espoirs de la Chine
Les prix du pétrole brut ont progressé alors que les espoirs d'une réouverture durable de l'économie chinoise se sont renforcés en réponse aux dernières annonces des autorités.
Le vice-Premier ministre Sun Chunlan, chargé de coordonner les mesures de santé publique pour lutter contre le COVID-19, a déclaré que la lutte était entrée dans "une nouvelle phase", reconnaissant que la souche dominante Omicron est "moins pathogène" que les précédentes.
Vers 12h40, les contrats à terme sur le brut américain étaient tout près d'un nouveau sommet d'une semaine à 81,51 $ le baril, en hausse de 1,2%. Les contrats à terme sur le Brent étaient en hausse de 1,0% à 87,81 $ le baril.