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PIB chinois, volte-face du Royaume-Uni, résultats de BofA - Ce qui fait bouger les marchés ce lundi

Publié le 17/10/2022 13:22
Mis à jour le 17/10/2022 12:05
© Reuters

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Par Geoffrey Smith

Investing.com -- La Chine retarde la publication des données du PIB du troisième trimestre, ce qui pourrait éviter à Xi Jinping de se retrouver dans l'embarras alors qu'il se dirige vers un troisième mandat. La livre sterling se stabilise et les gilts s'envolent alors que la quasi-totalité du mini-budget du gouvernement est supprimée sans cérémonie. Les actions devraient ouvrir en hausse, alors que Bank of America (NYSE:BAC) publie ses résultats avant l'ouverture. La Russie poursuit ses bombardements de cibles civiles en Ukraine à l'aide de drones et de missiles, et le pétrole se redresse après avoir chuté à la suite du discours de Xi, qui a réaffirmé son engagement en faveur de la politique du "zéro Covid". Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce lundi 17 octobre.

1. La Chine reporte les données du PIB du T3, Xi attendant son couronnement

La Chine a brusquement reporté, sans explication, la publication des chiffres de la croissance économique du troisième trimestre, un jour avant la date prévue.

Cette décision a été prise le jour même où le président Xi Jinping a officiellement ouvert un congrès du Parti communiste qui devrait rompre avec les 30 dernières années de tradition chinoise en accordant à Xi un nouveau mandat, une décision qui, selon les analystes occidentaux, pourrait creuser le fossé croissant entre la Chine et l'Occident.

Dans son discours d'ouverture, Xi a réaffirmé son engagement en faveur de la politique Covid-zéro qui a provoqué cette année des fermetures répétées de villes et de provinces dans la deuxième plus grande économie du monde, et qui est en grande partie responsable du fait que le pays n'a pas atteint son objectif de croissance officiel dans une mesure embarrassante pour les planificateurs centraux de Pékin.

Les Futures sur le minerai de fer ont fortement chuté à la suite de la nouvelle, mais les marchés boursiers chinois étaient mitigés et le yuan est resté globalement inchangé.

2. La livre se stabilise, les gilts grimpent alors que Hunt met au rebut le budget Truss/Kwarteng

Le nouveau chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni, Jeremy Hunt, a annoncé l'abandon de la quasi-totalité des mesures fiscales et de dépenses proposées par son prédécesseur malheureux, Kwasi Kwarteng, dans une tentative désespérée de regagner la confiance du marché et d'inverser la récente hausse des rendements des obligations d'État.

Les mesures de Hunt, présentées dans leurs grandes lignes au cours du week-end, suppriment les réductions d'impôts prévues, rétablissent les augmentations d'impôts qui avaient été programmées et préparent le terrain pour des réductions des dépenses publiques (au moins en termes réels) afin de ramener le budget plus près de l'équilibre. Les plans de Kwarteng auraient créé un déficit de financement de 72 milliards de livres d'ici 2027, selon des estimations préliminaires non publiées de l'Office for Budget Responsibility citées par le Times.

Les obligations d'État britanniques ont réagi favorablement en prévision de la déclaration, les rendements des 10 ans et des 30 ans. Les rendements des Gilt ont baissé de plus de 30 points de base chacun.

3. Les actions devraient ouvrir en hausse alors que George de la Fed met en garde contre un mouvement trop rapide ; l'indice Empire State Manufacturing est attendu

Les actions américaines devraient ouvrir la semaine en hausse, soutenues par les résultats des banques la semaine dernière, qui ont été globalement plus élevés que prévu et sans mauvaise surprise. Bank of America et Bank of New York Mellon (NYSE:BK) complètent plus ou moins la contribution du secteur bancaire à la saison des résultats avant l'ouverture.

Vers 13h30, les Dow Jones futures étaient en hausse de 347 points, soit 1,2%, tandis que les S&P 500 futures étaient en hausse de 1,4% et les Nasdaq 100 futures de 1,5%.

L'humeur est favorisée par les commentaires du chef de la Fed de Kansas City, Esther George, qui, au cours du week-end, a de nouveau mis en garde contre les dangers d'une hausse trop rapide des taux d'intérêt. Les préoccupations de Mme George ont constitué un rare exemple d'attitude dovish à un moment où la plupart des responsables de la Fed s'inquiètent toujours d'être en retard sur l'inflation.

L'indice manufacturier de l'Empire State de la Fed de New York, prévu à 14h30, pourrait ajouter du contexte aux propos de George.

4. La Russie frappe l'Ukraine avec des drones

La Russie continue de pilonner l'infrastructure civile ukrainienne avec des frappes de drones, dans ce qu'elle continue de présenter comme des représailles à l'attaque ukrainienne sur le pont reliant la Crimée à la Russie continentale il y a une semaine.

Les dernières attaques, qui visaient notamment des terminaux d'exportation de produits agricoles, ont été menées en grande partie par des drones "kamikazes" Shahed-136 de fabrication iranienne, ce qui, selon un diplomate occidental, n'est pas de nature à accélérer la levée des sanctions contre l'Iran et le rétablissement de l'accord soutenu par les Nations unies sur son programme nucléaire.

L'Ukraine a également riposté ce week-end en attaquant des infrastructures dans la ville frontalière russe de Belgorod.

Au cours du week-end, Elon Musk avait fait volte-face et déclaré que SpaceX continuerait finalement à financer l'utilisation du service Internet par satellite Starlink en Ukraine, mais sans grande grâce.

5. Le pétrole atteint son plus bas niveau en une semaine

Le discours de Xi Jinping, qui a donné peu d'espoir d'une reprise durable de la demande chinoise, a conduit les prix du pétrole brut à de nouveaux plus bas de la semaine, avant qu'ils ne retracent leurs pertes au cours de la matinée européenne, les nouvelles mesures du Royaume-Uni soutenant l'appétit pour le risque.

Vers 13h30, les prix du brut américain étaient en hausse de 0,5% à 85,12 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en hausse de 0,5% à 92,12 $ le baril.

Vendredi, les données CFTC avaient montré une nouvelle hausse modeste des positions longues spéculatives nettes, même si elles restent proches de leur plus bas niveau en six ans, illustration de la perte de liquidité d'un marché qui a fait preuve d'une extrême volatilité cette année avec le resserrement des conditions financières.

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