Investing.com - La réunion de la Fed d’hier soir a confirmé la baisse de taux de 25 points de base que les investisseurs prévoyaient, mais a aussi été l’occasion d’une déclaration importante de son président Jerome Powell.
Celui-ci a en effet affirmé qu'il ne démissionnerait pas si le président élu Donald Trump le lui demandait.
Lorsqu'on lui a demandé s'il démissionnerait si M. Trump le lui demandait, le président de la Fed a simplement répondu : « Non ». M. Powell a ensuite déclaré aux journalistes que le président n'avait pas le pouvoir de le licencier ou de le rétrograder.
« La loi ne le permet pas », a déclaré M. Powell, dont le mandat expire en 2026, lors d'une conférence de presse.
Rappelons que c’est Trump lui-même qui a nommé Powell à la tête de la Fed lors de son premier mandat en 2017, mais qu’il a ensuite ouvertement critiqué à maintes reprises la politique de la banque centrale.
Soulignons par ailleurs que Trump a déclaré dans une interview en octobre que le président devrait pouvoir peser sur les décisions relatives aux taux d'intérêt.
« Je ne pense pas que je devrais être autorisé à l'ordonner, mais je pense que j'ai le droit de faire des commentaires sur la hausse ou la baisse des taux d'intérêt », a en effet déclaré M. Trump à Bloomberg News lors de l'Economic Club of Chicago le 15 octobre.
Powell a également déclaré à l’occasion de la réunion du FOMC que la victoire électorale de Trump n'aura pas d'impact immédiat sur la politique de la banque centrale.
« À court terme, l'élection n'aura aucun effet sur nos décisions politiques », a déclaré M. Powell aux journalistes.
Powell a cependant concédé que les politiques de la prochaine administration pourraient avoir un effet économique qui se répercuterait sur le double mandat de la Fed, à savoir l'emploi maximal et la stabilité des prix, tout en affirmant qu’il est encore trop tôt pour le dire.
« Il s'agit d'un stade très précoce », a déclaré M. Powell. « Nous ne savons pas quelles sont les politiques, et une fois que nous les connaîtrons, nous ne saurons pas quand elles seront mises en œuvre », a-t-il ajouté.